Le Bataillon Badénya 4 est en fin de mission au Mali. La première vague des 850 hommes déployés dans le cadre de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) est arrivée ce 26 janvier 2017 à l’aéroport international de Ouagadougou. Ils y étaient sur deux fronts, Ber et Tombouctou.
Fin de mission pour Badénya 4. Les 850 militaires burkinabè déployés au nord du Mali il y a une année, ont accompli leur mission en faveur de la paix dans ce pays voisin.
Après avoir foulé le sol burkinabè, les missionnaires ont été conduits à l’aérogare des pèlerins de l’aéroport de Ouagadougou. Là, c’est le commandant de la Brigade nationale de sapeurs-pompiers qui les a accueillis, au nom du chef d’Etat-major général des armées.
Le lieutenant-colonel Ernest Yélémou a dit sa satisfaction après le travail abattu par les hommes au Mali. « Vous avez laissé votre patrie et vos familles pour préserver la paix dans un pays amis », leur a-t-il lancé.
Pour le Capitaine Armand Michel Ouédraogo, la mission s’est très bien passée, et les hommes reviennent au pays avec un sentiment du devoir accompli. Très peu bavard quand on lui demande s’il y a eu des difficultés dans le septentrion malien, en proie aux groupes armés, le capitaine répond : « des difficultés il y en aura toujours, mais il y a des voix plus autorisées que la mienne pour les spécifier ».
A entendre le Lieutenant Vokouma Diane Patricia, ce fut une mission au cours de laquelle, ils ont appris beaucoup et donné en retour. « Nous avons beaucoup appris, nous avons acquis des connaissances, nous avons eu la chance d’expérimenter nos connaissances et nous allons maintenant mettre à profit ce que nous avons appris sur le terrain », a-t-elle précisé.
Les Burkinabè avaient pour base Tombouctou. Ils étaient présents sur deux sites. Ber, à une trentaine de kilomètre de Tombouctou, mais le gros de l’effectif était dans la ville au 333 saints pour les patrouilles.
Dans cette partie du pays, les soldats burkinabè ont côtoyé des militaires ghanéens, nigérians, libériens, bangladeshis, salvadoriens. Chacun avait sa spécificité. Alors que les ghanéens intervenaient dans le génie civil, les nigérians dans la santé, les Benglasedhi constituaient l’unité de police et les salvadoriens venaient avec des appuis aériens. Les Burkinabè, eux faisaient des patrouilles. Ils composaient la force armée principale de Babénya 4, aux côtés de l’opération Barkhane.
Au moment où Badénya 4 débarquaient au pays, ceux qui doivent les relayer, Badénya 5, se préparaient à embarquer, pour la même mission au Mali.