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L’Essor N° 17380 du 26/2/2013

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Présence militaire française au Mali : les assurances de Paris
Publié le mercredi 27 fevrier 2013  |  L’Essor




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Le Quai d’Orsay a annoncé que les troupes françaises ne partiront pas de manière précipitée

Le président français, François Hollande, a salué hier le sacrifice des vingt-trois soldats tchadiens tués vendredi dans les combats au Mali contre les islamistes armés, dans une lettre adressée à son homologue tchadien Idriss Deby. « C’est avec la plus grande tristesse que j’ai appris, avec consternation, la mort de vingt-trois soldats tchadiens au cours des combats meurtriers qui ont eu lieu au nord du Mali, dans le massif des Ifoghas », a écrit le chef de l’Etat dans cette lettre transmise à la presse. « Cette perte, s’il en était besoin, illustre l’engagement total et courageux des forces armées tchadiennes pour libérer, aux côtés des forces maliennes et françaises, le Mali du fléau du terrorisme », ajoute-t-il. « Elle illustre aussi les dangers de cette mission », poursuit le président français, estimant que « le sacrifice de ces jeunes soldats doit être salué avec le plus profond respect, et nous renforcer dans notre détermination ».

Les combats de vendredi dans le massif des Ifoghas ont fait 116 morts, selon l’état-major tchadien : 23 dans les rangs de l’armée tchadienne et 93 dans le camp des islamistes armés.

Par ailleurs, les troupes françaises, au nombre de 4.000 hommes, ne partiront pas de manière précipitée, a assuré hier le ministère français des Affaires étrangères, soulignant que le départ de troupes envisagé à partir de mars dépendrait de la situation sur le terrain. « Il n’est pas question pour nous de partir de manière précipitée. Tout cela se fera de manière ordonnée », a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay Philippe Lalliot. « Les Français ne plient pas armes et bagages à partir de mars en quittant le Mali aussi vite qu’ils y sont arrivés », a-t-il insisté, répétant que tout départ se ferait en coordination avec les Maliens et les troupes africaines qui sont en cours de déploiement sur le terrain.

« Le contingent français a atteint son maximum avec 4.000 hommes déployés sur le terrain. L’objectif est bien que la Misma (la force ouest-africaine mandatée par l’Onu, ndlr), prenne le relais », a ajouté Lalliot.

Près de 6.000 hommes de la Misma sont en train d’être déployés progressivement sur tout l’ensemble du territoire, assurait à la fin de la semaine dernière notre ministère de la Défense.

Interrogé sur les 950 millions de dollars, l’équivalent de 475 milliards de Fcfa réclamés lundi par l’Afrique de l’ouest pour financer la guerre au Mali, Lalliot a estimé qu’il fallait que les contributions déjà promises soit décaissées. « Avant de commenter ces chiffres, commençons déjà par remplir les engagements pris », a-t-il préconisé, rappelant que la communauté internationale avait promis fin janvier, au cours d’une conférence à Addis Abeba, une enveloppe financière de plus de 455 millions de dollars (227,5 milliards de Fcfa) pour notre pays, destinée à la Misma, à l’armée malienne, ainsi qu’à de l’aide humanitaire.

Sur le terrain, une vingtaine d’islamistes armés ont été « neutralisés » en une semaine de combats par les forces françaises, tchadiennes et maliennes, dans la zone de Tessalit, a indiqué hier le ministère français de la Défense. « Au sol et depuis le 18 février les forces françaises, maliennes et tchadiennes sont engagées dans la région de Tessalit où elles poursuivent leurs opérations offensives qui visent à désorganiser les groupes terroristes et à démanteler leurs sanctuaires », écrit l’état-major des armées françaises dans un point de situation. « L’engagement combiné de nos forces a permis de détruire trois véhicules et de neutraliser », c’est-à-dire de tuer voire blesser, une vingtaine de terroristes », poursuit-il.

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué pour sa part hier matin que les combats se poursuivaient entre les forces françaises et les groupes islamistes, notamment dans le nord-est, et font « beaucoup, beaucoup de morts jihadistes ». Il s’est refusé à plus de précisions, soulignant simplement que le nombre des victimes était « significatif ».

Selon l’état-major français, les frappes aériennes se sont par ailleurs poursuivies ces derniers jours, en particulier dans la région de Tessalit, et une dizaine de dépôts logistiques et une dizaine de véhicules ont été détruites. Le nombre de victimes provoquées par ces frappes est difficile à évaluer.

Synthèse de B.M. SISSOKO

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