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Opération ville propre de Bamako : Le souffle va-t- il se maintenir après le sommet Afrique France ?
Publié le dimanche 29 janvier 2017  |  Le Point
Opération
© aBamako.com par Androuicha
Opération assainissement du district de Bamako
Bamako, le 3 août 2016. Les autorités de la ville de Bamako ont entrepris une vaste campagne de démolition des hangars installés illégalement aux abords des voies publiques.
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Bamako, la Venise malienne, telle se nommait la ville de Bamako pour sa propriété et sa beauté. Aujourd’hui, cette ville n’est que l’ombre de son nom d’antan. Ordures, installations illicites sur les voies publiques, caniveaux non curés, routes impraticables, pour ne mentionner que ceux-ci, font de Bamako une ville indésirable. Des travaux ont été entrepris, surtout à l’approche du sommet Afrique France, pour redorer le blason dans l’espoir de retrouver sa notoriété du passé que nos hôtes ont l’habitude d’attribuer à Bamako.
Les données vont-telles changer ?
L’opération « Bulldozer » ou « Ami Kane » s’était investie avec élan et détermination que certains citoyens n’avaient trouvé mots que des qualifications extrêmes.
Cette opération de libération des voix publiques qu’avait entrepris l’Etat, a fait verser beaucoup d’encres et continue à le faire, dans certaines localités et des frustrés, surtout dans les rangs des « débrouillards » qui, avec des kiosques de fortunes, joignaient les deux bouts en luttant contre le chômage. Peu importe des réalités et normes des villes, pourvu qu’ils gagnent le pain quotidien. Quels que soient les lieux pour eux, sur les trottoirs, à même forcer un espace sur une dalle au-dessus des caniveaux au marché ou ailleurs. Ces actes, pour l’Etat, étaient jugés inacceptables qui empêchaient dangereusement la fluidité des eaux usées et de ruissellements, amplifié par le non curage des caniveaux par les autorités locales. Les installations démesurées des commerçants détaillants et autres obstruaient la circulation sur les voies publiques.
Bref, c’est pour résoudre ces problèmes que les autorités compétentes ont décidé de donner une bonne visibilité à la ville de Bamako.
Il y a quelque mois que le feu vert a été donné à Madame la Gouverneure du district, Ami Kane, en présence de tous les élus communaux de la ville de Bamako, les religieux, la RECOTRAD, la jeunesse nationale et autres pour sensibiliser la population afin de faciliter l’opération.
Il était clair que building ou kiosque étaient réservées au même sort. Tous doivent dégager la voix au même titre.
La ville de Bamako a notamment connu des travaux importants dans les deux derniers mois allant de novembre à début décembre, particulièrement sur les grandes voies. Creuser de nouveaux caniveaux, curer les anciens, réparer les routes, ces travaux avaient transformé Bamako en ville de chantier jusqu’au moment du sommet, même si, à des élans différents par période.
Quelles est la réalité des choses de cette opération, dans certaines localités de la ville de Bamako ?
L’exemple de la commune 5 du district de Bamako, particulièrement la situation qui équivaut aux 300 logements, l’un des premiers logements sociaux construit au Mali, en dit long.
Au rond- point, entre les 300 logements et quartier Mali, à l’entrée de la cité, se trouve Orabank au rez-de-chaussée d’un immeuble à gauche en allant vers le commissariat de police de 4ème arrondissement. Le hangar de cette banque, le seul dans les parages, reste bel et bien debout.
En face, un espace clôturé en tôle, après le déguerpissement des anciens occupants du lieu appelé « Fatôbougou », peine à dévoiler la réalité de son appartenance à un espace vert, réservé à Quartier Mali, ou une propriété privée selon des sources.
Sur la même voix, après un virage à gauche en venant du centre-ville, empruntant le goudron principal qui conduit au marché de Sabalibougou se trouve intersection de la route aboutissant sur la côte de Sabalibougou, c’est le comble.
La côte déverse l’eau de ruissellement de la colline, drainée par deux caniveaux à chaque côté du goudron. Suite au ruissellement des eaux apportant de la boue en quantité, les caniveaux ont été bouchés. L’eau se déverse donc sur le goudron avant d’envahir les rues en période hivernale. L’opération « Ami Kane » avait suscité l’espoir des habitants de la cité quand les travaux de débouchage de ces fossés avaient commencé.
Malgré la volonté citoyenne de certains habitants du quartier d’améliorer la cité et accompagner l’Etat dans l’assainissement de la ville, dont certains ont déjà entrepris des travaux à un autre endroit déguerpis, auront-ils gain des causes ?
Pire, un container posé sur le caniveau n’a pas été dégagé pour continuer les travaux de débouchage, appartenant à un propriétaire de « gros calibre », intouchable, que l’opération « BULLDOZER » a épargné.
La population attend l’hivernage dans l’inquiétude, car cette l’opération n’a fait qu’empirer la situation tout en creusant un trou d’eau stagnante sur les lieux, source des maladies pour la prochaine saison des pluies.
On se demande si la fin du sommet n’entrainera-t-il pas avec la fin des travaux colossaux entrepris ? Reste-t-il des chances pour que Bamako redevienne une ville propre et belle comme dans le passé ?
Boureïma Tembely
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