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Mensonges au sommet de l’Etat : Les causes d’une chute imminente du président IBK
Publié le dimanche 29 janvier 2017  |  Le Point
Conference
© aBamako.com par Momo
Conference de presse conjointe de SEM Ibrahim Boubacar Keita et de son SEM M.François Hollande sur le sommet Afrique France
Bamako, le 14 janvier 2017 SEM Ibrahim Boubacar Keita et de son homologue SEM M.François Hollande sur le sommet Afrique France au CICB
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Le président IBK veut de tout son cœur une victoire certaine pour son armée, mais ne dévoile aucune stratégie pour y parvenir. Comment croire le Chef de l’Etat quand son gouvernement, remanié à plusieurs reprises en trois ans seulement, reçoit en pleine figure, comme à travers un miroir, son incapacité à garantir la sécurité des Maliens. Quelles stratégies le ministère de la Défense élabore-t-il, pour que les paroles d’IBK ne sonnent pas comme des mots creux, comme il a l’habitude de nous en servir ?
« Nous vaincrons !». Oui mais en attendant, nos soldats meurent par centaines dans le Nord du pays. Pendant que les hauts gradés de l’armée malienne mènent une vie de luxe à Bamako, sabrant le champagne et les whisky directement importés de France, rotant dans leurs salons feutrés avec leurs maitresses qui roulent dans les voitures dernier cri.
L’armée malienne a-t-elle une stratégie ?
Le président de la République a promis à sa troupe la victoire finale. Des paroles vides tant l’armée semble mise en déroute par une bande de mouvements terroristes, qui terrorisent un président à cours de stratégie pour remporter une bataille. Visiblement acculé par une montée de la terreur, IBK n’a d’autres choix que tenter de remonter le moral de la troupe, au prix de mensonges d’Etat. Tout laisse penser que la morale agonise à Koulouba.
Le Chef suprême des armées s’est contenté d’offrir une ambulance au service de santé de l’armée à l’occasion de son 56ème anniversaire. Pour Amadou Nama Diarra, médaillé du Mérite National, « un hôpital militaire serait plus utile et nécessaire. »
DIARRA Douba Samuel, quant à lui, réagissait sur twitter en ces termes : « Qu'on ne se moque pas de nous ! A une armée entière, il donne une seule ambulance médicalisée ? Je me demande bien pourquoi ! »
Quelle est la stratégie de notre armée pour soigner ses blessés, à défaut de remporter la guerre ? Il est temps que le ministère de la Défense dote le Nord du pays au moins d’un hôpital militaire, car le Mali est bien en guerre. Cela fera l’économies de nombreuses vies humaines, et nous épargnera des scènes de récupérations politiques des autorités de ce pays, qui profitent des malheurs des uns pour se s’offrir une sainteté, voire une virginité politique, en offrant des cadeaux de pacotilles à des veuves et orphelins désespérés.
Mensonges d’Etat
A l’instar des autres puissances impliquées dans la lutte contre le terrorisme à travers le monde, la France et l’armée maliennes sont en train de subir une défaite au Nord, comme les Américains et les Russes en Afghanistan dans les années 89. La vaste étendue du Nord du Mali rend complexes et colossaux les moyens à déployer pour en arriver à bout des terroristes qui maitrisent bien le terrain. En plus, le climat, très éprouvant pour le matériel militaire et les soldats engagés au front, n’arrangent pas les choses. Mais toutes ces raisons ne sauraient occulter la vérité.
Quand un chef d’Etat ment à son armée pour préserver son fauteuil et masquer les tares de ses conseillers et partenaires militaires, dans une situation de sécurité nationale, c’est qu’il ne se soucie plus de la sécurité de ses citoyens.
La Loi d’orientation et de programmation militaire, une prétendue réforme qui révolutionnerait l’armée malienne, dont se vante le régime en place, n’est pas une stratégie militaire pour gagner la guerre contre le terrorisme. Il faut bien plus. IBK le sait d’ailleurs, ainsi que les généraux de l’armée qui ont tout étudié dans les grandes écoles à l’étranger, sauf apparemment une seule stratégie de guerre, pouvant octroyer à notre armée une simple victoire, symbolique. Ou du moins, une stratégie de bataille.
Un inventaire pour l’armée
Comment peut-on gagner une guerre avec une armée corrompue, dans laquelle ce sont les soldats issus des familles pauvres, que l’on envoie au front, tandis que certains officiers, fils des parents nantis, mettent en place des stratagèmes pour éviter une mutation dans les zones de conflit ? Comment peut-on gagner une guerre alors que la réalité sur le terrain est différente des rapports de contrôle et de vérification, s’il en existe ?
Existe-il un inventaire, sincère et vérifiable, sur le matériel militaire et le niveau de compétence des militaires maliens ?
Le plus important dans une armée, c’est la discipline, la cohésion et le moral de la troupe, sans lesquels tous les moyens financiers et matériels mis en place dans une guerre, sont caducs. La détermination et la rage de vaincre dans une guerre est assujettie à la confiance que chaque soldat place en son supérieur, et du degré de sacrifice que le supérieur est prêt à consentir pour ses éléments, afin de mener sa troupe à la victoire, au risque parfois de sa propre vie.
C’est à cette conditions que les soldats meurent en héros, et non comme des sacrifiés, abandonnés par un commandement militaire qui ne sait plus comment ni qui commander. Le Chef suprême de l’armée, IBK, doit inventorier la grande muette, en toute sincérité et vérifier le bilan d’un tel inventaire sur le terrain.
Les causes de la chute du président sont en train de germer au sein de la grande muette. Dans notre armée, toutes les conditions sont réunies pour que le pouvoir vacille, si IBK continue de pondre des mensonges et des incohérences. Les questions sécuritaires sont non négociables pour la survie d’un peuple, et le Chef des armées qui l’ignore, fut-il suprême, risque de l’apprendre à ses dépens.
Henri
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