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Ségou : une région de transit meurtrie
Publié le dimanche 29 janvier 2017  |  Le Reporter Mensuel
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Région à vocation agro-sylvo-pastorale, Ségou est le poumon du Mali, à cheval entre les régions du Nord et celles du Sud. La région de Ségou, 4ème région administrative du Mali, elle a une superficie de 64 947 km². Elle est limitée au sud par la région de Sikasso, au sud-est par le Burkina Faso, à l'est par la région de Mopti, au nord par la Mauritanie et la région de Tombouctou et à l'ouest par la région de Koulikoro.




Cette situation géographique de Ségou l’expose à la crise sécuritaire que connaît le Mali. Elle est l’une de ses régions qui sont plus que jamais affectées par cette crise imposée par les narcotrafiquants, les djihadistes et autres ennemis de la paix aux Mali. C’est ainsi que les cercles de Niono, de Macina et certaines parties des cercles de San et de Tominian vivent dans la terreur. Pourtant, ces zones constituent le socle de l’économie et du Mali et des pays comme la Mauritanie et le Burkina Faso. D’où la nécessité de vraiment protéger cette région avec ses 2 336 255 habitants, selon les études démographiques de 2009.
Les cercles de Niono et de Macina sont aujourd’hui les cibles de toutes sortes d’attaque et de tuerie. Dans ces deux cercles, règnent en maîtres les disciples d’Amadou Koufa, du mouvement de libération du Macina. Un groupe djihadiste, allié du groupe d’Ançardine d’Iyad Ag Aghali. Toutes les communes de ces deux cercles vivent l’insécurité totale. Et là, ce sont surtout les éléments des forces armées et de sécurité, déployés dans ces zones, qui sont cibles d’attaques meurtrières perpétrées par les bandits.
Pourtant, dans ces deux cercles est logée la totalité des parcelles agricoles de l’Office du Niger. Ce qui veut dire que les agriculteurs des 200 000 parcelles aménagées de l’Office ne sont pas tranquilles et sont pas maîtres de leurs mouvements. Si tel est le cas, c’est l’économie du Mali, à travers l’agriculture, qui se trouve menacée. Malheureusement, il n’y a pas que la zone office du Niger qui se trouve dans cette situation. Il faut aussi ajouter l’Office riz de Ségou.
Cette entreprise agricole, à travers ses zones comme Farako et Dioro, vit la même situation de terreur. Que dire donc de la plaine agricole de San Ouest ! Pour celui qui veut sauver le développement agricole au Mali, il doit surtout protéger ces zones. Aussi, lesdits cercles englobent-ils des villes importantes telles que Markala, Niono, San et Dioro.
À Markala, c’est le poumon de l’agriculture qui se trouve logé, c’est-à-dire le barrage hydraulique de Markala, un pont-barrage de dérivation. Le pont est entièrement fait en métal, d’une longueur de 816 mètres. Il a pour but de relever le niveau du Niger jusqu'à 5,5 m au-dessus du niveau de l'étiage, et ainsi de permettre l'irrigation gravitaire des zones situées en rives gauches. Ce qui démontre que la vie de l’Office du Niger dépend de ce barrage. Il faut le protéger.
À Niono, San et Dioro, il y a les plus grandes foires de la région de Ségou. Ces foires hebdomadaires reçoivent des forains du Mali et de la sous-région, une situation favorable à l’importation et l’exportation des marchandises. Malheureusement, avec l’insécurité qui sévit dans ces villes, le commerce est lui aussi affecté. Par ailleurs, maîtriser la sécurité dans la région de Ségou peut aider à mieux lutter contre le banditisme dans le Nord du Mali, et à arrêter la progression des bandits armés vers le Sud du Mali. La région de Ségou est une zone de transit.
De Ségou, il est possible de rallier toutes les régions du Nord du Mali. Ainsi, il revient aux autorités du Mali de voir comment redynamiser la sécurité dans la région de Ségou. Il y a beaucoup qui se fait déjà, mais il faudrait en faire plus.
Douba DEMBELE
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