Initié en 2005, par le président déchu, Amadou Toumani Touré, le Projet d’Appui aux Commerçants Détaillants (PACD), comme son nom l’indique, est un programme d’aide aux commerçants détaillants du Mali. Il s’agit d’un projet initié en partenariat avec la Banque Malienne de Solidarité (BMS) et d’autres banques maliennes. Objectif : former les commerçants détaillants et les aider aux prêts bancaires.
Si les deux premières phases du PACD ont été exécutées à la grande satisfaction des bénéficiaires, la troisième phase n’a, toujours, pas pu démarrer.
Rappelons que la deuxième phase du PACD a duré 4 ans (2008-2011). Tout comme la première phase (2005-2008). Les résultats des deux phases, a en croire nombre des bénéficiaires, sont satisfaisants. Les bénéficiaires du PACD ne sont d’autres que les commerçants détaillants dont la majorité d’entre eux, au Mali, évoluent dans l’informel à cause des difficultés d’accès aux crédits bancaires.
En lançant le PACD en 2005, l’objectif visé était de formaliser les activités de cette couches dont l’apport n’est pas négligeable dans la croissance économique de notre pays. Aussi, il s’agit de faire de ce projet un moyen de lutte contre la pauvreté en retenant comme bénéficiaires, les couches démunies, notamment les femmes et les jeunes sans emploi.
Notons les résultats de la deuxième phase du PACD ont été jugé très satisfaisants. Outre la formation de plus de 4000 commerçants détaillants en comptabilité simplifiée, en hygiène et sécurité sanitaires des aliments et en gestion des entreprises, plus de 579 étals modernes ont été construites dans plusieurs marchés du District de Bamako et de l’intérieur du pays afin d’améliorer les conditions de vente des denrées alimentaires. S’y ajoute le financement des activités d’environ 700 commerçants détaillants pour un coup de 119,8 millions FCFA. Ces deux phases du PACD ont été une réussite grâce à la mise en place des Centre de Gestion Agrée dans toutes les communes du District de Bamako et dans chaque capitale régionale.
Selon nos informations, tous les bénéficiaires ont respecté le délai remboursement de leur dette. Cela, dans le souci d’assurer la pérennisation du programme. Malgré ce sacrifice des bénéficiaires, la troisième phase du PACD qui devrait démarrer courant 2012, dort quelque part dans les tiroirs. Notre source indique le blocage de la troisième phase du PACD est dû au putsch du 22 mars et à la crise qui ne fini pas de finir au sein du Chambre du Commerce et d’Industrie du Mali CCIM.
Nul n’ignore que l’initiateur du projet n’est autre que le président déchu, ATT. Depuis la chute de ce dernier, « ses amis » qui sont les principaux acteurs de la mise en œuvre du PACD, en complicité avec la BMS, tentent de bloquer la troisième phase ; en faisant fi au principe de continuité de l’Etat. Aussi, le blocage de la troisième s’expliquerait par la crise au sein de la CCIM. Jeamille Bittar, ancien président de cette institution, aurait tout fait, avec ses complices chargé de la gestion du PACD, pour que la troisième phase ne voie pas le jour après son départ de la CCIM.
Après plusieurs de tractations entre pro-Bittar et les membres du Collège Transitoire placé à la tête de la CCIM, le dossier de la troisième phase du PACD est en passe de connaitre un dénouement heureux, grâce à l’implication du ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdel Karim Konaté.
Aux dernières nouvelles, le dossier du PACD3 est sur la table du conseil des ministres pour être adopté pour le bonheur des commerçants détaillants qui ont, longtemps, pris leur mal en patience.
