Dans le cadre de la 13emeédition du festival sur le Niger qui est prévue du 1er au 5 février à Ségou, une résidence de création autour du thème « Culture et citoyenneté » avec les jeunes rappeurs de l’Afrique de l’Ouest coordonnée par la star Monza (Mauritanie) a lieu présentement à Ségou. Une soirée de restitution sera organisée au village du Festival afin de contribuer, avec la jeunesse et sous les sonorités musicales, aux efforts de cohésion sociale, de paix, de citoyenneté, pour une coexistence pacifique et un vivre ensemble gage de stabilité et de développement.
En 2016, le festival sur le Niger a initié sous la direction artistique des rappeurs Smockey (Burkina Faso) et Monza (Mauritanie), un projet de création réunissant une dizaine de rappeurs maliens dont Master Soumi, Tal B, Milmo, Penzy, Kirakono, des artistes de Ségou, ainsi que la participation de l’artiste béninoise Koudy Fagbemi. Il s’agissait d’un atelier musical pour illustrer en chanson, la crise qui a secoué le Mali en 2012. La restitution du premier acte sur la scène du festival avait fait revivre l’histoire de la crise à travers une mise en scène des différents protagonistes. Une chanson intitulée ‘’ Un et Indivisible’’ a été produite au studio Korè de Ségou.
En vue d’impliquer davantage les artistes dans l’effort de sensibilisation pour la paix, la stabilité et la cohésion sociale, les initiateurs, dans le cadre de la 13ème édition du festival sur le thème « Jeunesse africaine face aux défis du numérique », organisent un nouvel atelier de création musicale à Ségou. Le but de l’atelier sous la houlette du rappeur Monza, est de présenter deux nouveaux actes illustrant la suite des évènements à travers deux nouvelles productions musicales interprétées par des artistes du Mali, du Benin et une contribution solidaire de la Guinée, avec le label Benedi Records qui a mandaté les artistes Vipy Boyy et Scarface, sous la tutelle de leur manager Lassine Koné.
Selon Monza, en harmonie avec sa thématique, le festival sur le Niger, sous la direction de son fondateur Mamou Daffé, a adopté une démarche dans l’InnovAction, en orientant cette création sur deux aspects importants à savoir la proposition d’un nouveau genre musical, apparenté au hip hop et à la musique urbaine, appelé « AFRO N’GONI HOP » qui est une fusion de rythmes urbains avec l’instrument traditionnel du Mali (N’GONI) d’une part et la restitution créative des travaux sous forme de spectacle vivant alliant musique, danse contemporaine et projection numérique.
A l’issue de cette cession, la fondation sur le fleuve Niger envisage de produire un support numérique contenant les enregistrements audios et vidéos des trois premiers actes qui ressassent les inquiétudes et les espoirs et la solidarité pour la paix du peuple face aux évènements tragiques à Gao en 2017. L’acte final de proposition de l’unification en faveur de la stabilité au nom de toute l’Afrique est prévu lors de la 14ème édition pour compléter l’histoire qui sera en spectacle itinérant sur le continent et ailleurs.
Bokoum Abdoul Momini