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Formation des militaires maliens par des experts européens : un autre affront pour le capitaine Sanogo
Publié le mercredi 27 fevrier 2013  |  Le Guido


© aBamako.com par A S
Investiture du président du comité de suivi et de réforme des forces armées de défense et de sécurité
Bamako, le 13 février 2013 à Koulouba. Le capitaine Amadou Haya Sanogo est officiellement investi à la tête du comité de suivi et de réforme des forces armées de défense et de sécurité.


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Après avoir été investi en grandes pompes à Koulouba comme président du Comité militaire de suivi de la reforme des forces de défense et sécurité, et surtout avec le décret lui octroyant mensuellement en termes de salaires et d’avantages tous azimuts, près de 4 millions de nos francs, l’on croyait que l’ex-putschiste Amadou Haya Sanogo était sorti de l’auberge. La question qui taraudait les esprits était de savoir si le capitaine Sanogo a les aptitudes nécessaires pour occuper un tel poste aussi stratégique qu’indispensable. La réponse à cette question a été indirectement donnée par les experts européens chargés de former nos militaires.

En effet, lors d’une conférence animée au grand hôtel de Bamako par ces experts européens avec à leur tête, le Général François Lecointre, une question pertinente a été posée par un confrère de la place : «Depuis votre arrivée dans notre pays, avez-vous eu des contacts avec le capitaine Amadou Haya Sanogo qui est le président du Comité militaire de suivi de la reforme des forces de sécurité et de défense ?». Tel un couperet, la réponse tombe : «J’ai des contact avec le Ministre de la Défense, avec le chef d’Etat major général des Armées et avec le Chef d’Etat major de l’Armée de terre. Cela me suffit largement».

Un véritable affront pour le tombeur d’ATT. Car, à lire entre les lignes de cette déclaration, il y a lieu de se poser des questions sur la mission réelle du capitane Amadou Haya Sanogo. Si, en tant que président du Comité militaire de suivi de la reforme des forces de défense et de sécurité, il n’a aucun poids devant ces experts européens qui vont œuvrer à la restructuration de notre Armée nationale, quel rôle a-t-il alors à jouer, si ce n’est qu’aller au front ?

En d’autres termes, le poste qu’il occupe actuellement n’a pas sa raison d’être avec la venue imminente des experts formateurs européens dans notre pays. C’est un poste folklorique pour amuser la galerie et couvrir l’ex-putschiste des millions de francs Cfa, à la sueur du contribuable malien.

La mission européenne pour restructurer l’armée malienne

Très attendue dans notre capitale dans les jours à venir, la mission de l’Union européenne de formation de l’armée malienne sera dirigée par le Général François Lecointre, un Français de 50 ans. Un contingent européen va être constitué afin de préparer l’armée malienne à reprendre totalement le contrôle du nord du pays, qui était aux mains de groupes islamistes armés. Ce contingent sera composé de 400 à 500 hommes au total, avec environ 250 instructeurs, assistés des soldats chargés de la logistique et de la sécurité de la mission.

La France ayant été choisie par ses partenaires européens comme « Nation cadre » de cette mission de formation, c’est un Français qui en assurera le commandement. « La France a marqué sa disponibilité pour assurer le rôle de Nation cadre et a proposé la candidature du général de brigade François Lecointre au poste de chef de mission », a déclaré, pour sa part, le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay, Vincent Floréani, lors d’un point de presse. Le président du Comité militaire de l’Union européenne (un Français, le Général Patrick de Rousiers) a pris acte de cette candidature et l’a transmise à la Haute Représentante, Mme Catherine Ashton, qui a confirmé ce choix.

Né en 1962, François Lecointre a commandé le 3ème Régiment d’infanterie de marine de Vannes et, à ce titre, il a notamment servi en Côte d’Ivoire fin 2006-début 2007. Auparavant, il avait été engagé en Irak lors de la première guerre du Golf (1991) ; au Rwanda dans le cadre de l’opération Turquoise (1994) ou encore à Sarajevo en 1995. Depuis 2011, il commandait la 9ème Brigade légère blindée de marine à Poitiers.

Après plusieurs mois de discussions, les Ministres des Affaires étrangères de l’Union Européenne s’étaient mis d’accord, le 10 décembre 2012, sur le principe de cette mission de formation et de réorganisation de l’armée malienne, afin que celle-ci soit « en mesure de mener des opérations de combat visant à restaurer l’intégrité territoriale du pays ».

Sékou Coulibalu

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