La salle de conférence du cercle de Niono a abrité, mardi dernier, un atelier sur la problématique des pires formes de travail des enfants et de leur maintien à l’école dans le cadre du Programme d’appui à la protection des enfants et des jeunes (PAPEJ). Cet atelier, organisé par l’Association malienne pour la promotion au Sahel (AMAPROS), était présidé par le sous-préfet central Daouda Diarra. Il s’agissait, selon M. Diarra, d’échanger avec les différents acteurs du domaine et les autorités locales sur la problématique afin de mener des actions vigoureuses contre les pires formes de travail des enfants, et ses conséquences. Des stratégies à mettre en place aux fins de réduire considérablement ce fléau dans le cercle de Niono en vue de maintenir les enfants à l’école. Il est prévu aussi de favoriser une éducation scolaire des enfants à risque et précocement utilisés dans le travail particulièrement dans la zone d’intervention du projet. Pour le coordinateur du projet Mohomoudou Moussa Maiga, la lutte contre le travail des enfants en ses pires formes est au centre des préoccupations des autorités de notre pays. En témoigne la mise en place d’un Programme national de lutte contre le travail des enfants (PNLTE).
Il a cité aussi comme actions gouvernementales contre le phénomène la création d’un Projet de lutte contre le travail des enfants par éducation, la création d’une Cellule nationale de lutte contre le travail des enfants, l’installation des points focaux régionaux du travail des enfants auprès de toutes les directions régionales du travail.
Mohomoudou Moussa Maiga a déploré le fait que la région de Ségou, et particulièrement le cercle de Niono, de part sa position géographique, économique et sociale, est exposée au phénomène du travail des enfants notamment dans ses pires formes.
L’atelier a permis d’identifier les causes de l’abandon de l’école par les enfants, les stratégies à mettre en place pour les y maintenir et le rôle que doit jouer chaque acteur pour l’atteinte des objectifs.
A la fin des travaux, le sous-préfet central et le coordinateur du projet se sont réjouis des résultats obtenus. Notons enfin que dans le cercle de Niono, il a été enregistré dans les écoles publiques, privées et communautaires et dans les médersa, 1036 cas d’abandons volontaires ou forcés en 2013-2014, et 1143 cas en 2014-2015.
Mahamadou Samaké
AMAP Niono