Le football malien présente un visage sans doute contrasté de nos jours en raison du paradoxe établi entre les bonnes performances des catégories inférieures et les échecs successifs de l’ensemble de la haute sphère. Entendez par haute sphère les séniors et l’équipe nationale qui sont victimes du népotisme et de la cupidité érigés en règle d’or par ceux en charge de gérer le football malien. Le hic, c’est que l’Etat et les footballeurs en font toujours les frais, et par ricochet la nation en souffre en permanence. Ne faut-il pas crever l’abcès ?
Au Mali, ce qu’on appelle Fédération se résume à des individus qui ne peuvent pas fédérer. Au Mali, ce qu’on appelle championnat n’a pas démarré alors que les autres pays ont déjà leurs joueurs en jambe. Au Mali, ce qu’on appelle préparation c’est l’impréparation sur fond de légèreté intolérable (problèmes de visa, de billets d’avion, de primes…). Au Mali, le joueur qui veut prospérer doit se faire brigander par un vautour des clubs ou de la fédération : voiture, primes, cadeaux multiples. Même le choix et le maintien des entraîneurs sont sous l’emprise de ces cupides ” gestionnaires ” de notre sport roi. Ce qui sort de l’ordinaire, c’est qu’ils ne se satisfont plus de ces crimes contre notre nation, ils sont là pour dépouiller les jeunes joueurs dont la carrière va sans doute en pâtir après.
C’est cette cupidité qui menace l’avenir du jeunot Kader Traoré, né le 20 octobre 2001 à Bamako, détenteur de la licence catégorie minimes 2015/2016 de la Fédération Malienne de Football numéro 11020004 pour le compte du club de troisième division Soleil d’Afrique de Faladié. Des démarches sont actuellement en cours pour le vendre à un club étranger. Là où le bat blesse, c’est que cela se passe dans l’illégalité totale.
En effet, le démarcheur principal est un des responsables d’un grand club de première division de Bamako. Ex-sociétaire des Aigles du Mali, ex-entraîneur de son club, il ne cherche pas le joueur pour l’incorporer à son équipe. Il n’a pris non plus aucune attache avec l’équipe dirigeante du Soleil dont relève le joueur. Finalité, il va se faire les poches, et bonjour les problèmes pour le joueur et ses parents qui vont remuer ciel et terre pour trouver la solution à ce problème en vain.
A la famille de Kader Traoré de s’enquérir des dispositions réglementaires en la matière auprès de la Fédération et du ministère ou même des responsables sportifs différents et des joueurs expatriés avant de tomber dans le piège des vautours. Ce qui est sûr, c’est que le joueur a un bel avenir devant lui à cet à ce stade il fait déjà l’objet d’attraction. Mais celui qui le démarche aujourd’hui n’est pas la personne appropriée et ne peut que détruire sa carrière.
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