Les populations de Gao continuent des marques de solidarité deux semaines après l’attentat survenu au camp du Mécanisme opérationnel de coordination ( MOC) à Gao le 18 janvier dernier. Après avoir reçu une première délégation conduite par le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Abdoulaye Idrissa Maïga, les populations ont accueilli le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita qu’accompagnaient quatre ministres (Défense, Administration territoriale, Santé, Développement social). Cette visite est allée droit au coeur des habitants de la cité qui y ont vu un geste noble de solidarité agissante.
Dès son retour à Bamako, le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, a fait parvenir à Gao un groupe électrogène de marque Perkins de 100 KVA de dernière génération à l’hôpital Hangadoumbou Moulaye Touré ainsi que deux véhicules blindés pour le gouvernorat de Gao. Il a, sur la lancée, promis un nouvel hôpital de haute référence pour Gao, une ville en pleine expansion.
Les contributions financières à la date du 25 janvier se chiffrent à environ 54 millions de Fcfa dont plus de 27 millions destinés à l’hôpital de Gao. Ces contributions émanent du gouvernement, des députés élus à Gao, du réseau des femmes parlementaires, des familles fondatrices de Bamako. La participation financière des députés, du réseau des parlementaires et des familles fondatrices se chiffre à 3 millions de Fcfa, dont un million pour chaque entité. Par ailleurs, une délégation de l’Assemblée nationale composée de députés de la majorité et de l’opposition s’est rendue hier à Gao pour présenter les condoléances de la nation aux familles des victimes de l’attaque lâche contre le MOC.
La grande satisfaction, a rappelé le directeur général de l’hôpital le docteur Amadou Maïga, se situe au niveau des blessés. De 103 à voir leur pronostic vital en gagé, ils ne sont plus à la date du 25 janvier que 57 dans cette situation. Le gouverneur de Région, Seydou Traoré s’est réjoui des différents appuis. Il a, au cours d’une rencontre regroupant forces de défense et de sécurité, notabilités, élus, services techniques régionaux impliqués et médias, rappelé la nouvelle posture prise dans la région. Il s’agit d’un dispositif sécuritaire dénommé « opération flidjio ». Une sorte d’épervier ou filet qui va tamiser tous les ennemis de la paix. L’opération a débuté le 24 janvier dernier et tous les recoins et alentours de Gao sont sous haute surveillance des FAMA, des groupes armés du MOC, de Barkane et de la MINUSMA.
Gao, qui a enterré ses morts, continue de soigner ses blessés et a mesuré toute la solidarité de l’Etat, des pays voisins et du monde entier. Il reste à prier pour éloigner à jamais un désastre de la nature de ce jour tristement mémorable du 18 janvier 2017.