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Des magistrats en grève de la faim
Publié le mardi 31 janvier 2017  |  Le Témoin
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La magistrature malienne demeure intraitable depuis le déclenchement de la grève illimitée qu’elle observe, suite à la brouille et au dialogue de sourds avec les hautes autorités sur leurs revendications catégorielles. Seulement voilà : l’unanimité sur le bien-fondé de leur démarche s’effiloche progressivement. Et à mesure que le temps s’écoule, en effet, les feuilles mortes tombent les unes après les autres dans leurs rangs, à un point tel qu’une récente rencontre n’a pas manqué de révéler les divergences entre magistrats nantis et peu nantis. Il se trouve que les uns supportent vaillamment un absentéisme prolongé, tandis que les autres en ressentent beaucoup plus péniblement les effets collatéraux. Bien qu’ils soient les mieux payés de la République, nombre de magistrats vivent plus de subsides que de salaires. Parmi eux il y en a qui en ont suffisamment accaparé pour survivre à une grève illimitée alors pour les autres la décision du SAM prend de plus en plus les allures d’une grève de la faim.
Arnaque maghrébine dans les airs
Les compagnies aériennes maghrébines à destination malienne ont en commun une faille qui commence à faire jaser leurs différentes clientèles. En effet, les passagers se sentent de plus en abusés et floués par la fréquence des pertes de bagages ou du moins ce qui est souvent présenté comme tel. Qu’il s’agisse de Tunis, de la Royal où de Air Algérie, les mêmes griefs résonnent souvent de partout. Et, chose intrigante, les clients sont traités en fonction de leur degré de pugnacité et de leur teigne. Ceux qui se lassent trop vite de réclamations n’ont jamais gain de cause et perdent à jamais leurs bagages, qu’ils ont payés de poche et pour l’embarcation desquels ils ont pourtant tout soldé à la compagnie. Mais il suffit d’être bien imprégné de ses droits de passager pour être systématiquement remis dans ses droits avec à la clé des excuses et même des propositions alléchantes pour s’épargner d’éventuels ennuis judiciaires. Comme quoi, on est en droit de croire en définitive que dans les compagnies maghrébines rien ne se perd et ne s’égare mais tout peut se cacher le temps de savoir à qui on a affaire.
Médecins après des morts
Si les terroristes nous jouent facilement des tours aussi dramatiques que celle de Radisson, de La Terrasse ou plus récemment encore du camp du MOC à Gao, c’est sans doute parce que nos réflexes de vigilance n’interviennent que trop tardivement. Il n’était par exemple pas si difficile de comprendre que le Mécanisme Opérationnel de Coordination se présente comme l’ennemi N°1 de terroristes qui ont réussi à faire du Mali leur sanctuaire et ne vont pas accepter d’y être délogés aussi facilement. Selon les termes de l’Accord pour la paix qui dispose du Mécanisme, il est dévolu au MOC la mission principale de combattre sans ménagement les niches de djihadistes via notamment les patrouilles conjointement menées par les principaux protagonistes du processus d’Alger. Une donne qui n’a visiblement jamais été intégrée dans les schémas des autorités sans doute obnubilés par le dessein d’obtenir un cantonnement devenu une fin en soi. La possibilité d’une infiltration n’a jamais préoccupé alors même qu’il y avait moult raisons pour ce faire. Ne serait-ce qu’au regard de la cohabitation si brève soit-elle que la plupart des parties prenantes (groupes armés) avaient connu en son temps avec les djihadistes.
Le retour à la compression des travailleurs
C’est un sujet qu’on croyait aux calendes, mais il revient comme d’une corde de retour. De source bien introduite, en effet, une douzaine de travailleurs de l’Assemblée nationale se trouvent dans le collimateur, dans l’expectative et la crainte depuis quelques temps d’être renvoyés sans ménagement par le président de l’Assemblée, Issaka Sidibé. Il s’agit, selon la même source, des mêmes employés qui avaient échappé au renvoi en début de législature. Les rescapés, pour la majorité des assistants parlementaires au sein des commissions spécialisées, sont en train de mettre des pieds et des mains pour ne pas être contraints au chômage. Reste à savoir si les décideurs de l’hémicycle seront attendris de la même façon qu’ils l’ont été jadis.
I

«La vie est longue» pour François Hollande
C’est une phrase pleine de signification et de sous-entendus prononcée par François Hollande devant les chefs d’Etat africains, à l’ouverture du Sommet Afrique-France dans la capitale malienne. Ce faisant, le chef de l’Etat français laissait entendre au fait que ce n’était peut-être pas la dernière fois que son chemin se croisait avec celle de ses homologues africains. Alors que beaucoup d’observateurs voyaient dans son adresse un discours d’adieu, François Hollande ne semble pour sa part point désespérer d’un futur retour sur la scène internationale. Mais par quelle voie est-on tenté de s’interroger ? Pour peu qu’on soit attentif et vigilant, il est loisible d’imaginer que le président sortant de la République Française, contraint au renoncement à rempiler pour un second mandat successif, n’exclut pas totalement l’éventualité d’un second mandat tout court. Il n’est pas exclu, en clair, qu’il se retrouve à la tête de son pays après un quinquennat intermédiaire, le temps pour ses compatriotes de mieux intégrer la portée et les fruits des jalons qu’il a réussi à poser. François Hollande en est lui sans doute convaincu. C’est pourquoi il a prévenu que la vie est longue.
La Rédaction
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