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27eme Sommet Afrique – France ; 23 milliards d’euros pour accompagner le continent
Publié le mardi 31 janvier 2017  |  Le Matinal
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Dans une atmosphère conviviale et festive, s’est déroulée le samedi 14 janvier 2017, la clôture des travaux du 27eme Sommet Afrique – France réunissant des chefs d’Etat d’Afrique et de la France. C’était sous la coprésidence du président Malien Ibrahim Boubacar Kéita et son homologue de la France, François Hollande, en présence de 37 chefs d’état et de gouvernements.
Dans la déclaration finale, le président de la République française, François Hollande, a renouvelé les engagements de son pays à accompagner l’émergence du continent noir dans un partenariat gagnant-gagnant. Ainsi, il est prévu plus de 23 milliards d’euros d’aide au développement sur 5 ans, la formation de 25 000 soldats africains pour relever le défi de la sécurité. En outre, la proposition des mesures pour trouver une issue heureuse à la situation qui prévaut en Gambie concernant la prise de fonction du président démocratiquement élu Adama Barrow a occupé une bonne place dans les préoccupations évoquées au cours de cette rencontre de Bamako.

Prenant la parole, le président Malien Ibrahim Boubacar Keïta n’a pas manqué de mots pour louer les qualités de Hollande. «De tous les chefs d’Etat français, François Hollande aura été celui dont le rapport avec l’Afrique aura été le plus sincère et le plus loyal», a-t-il dit. Il a rappelé la décision prise par son homologue français en janvier 2013. «L’intervention militaire française dans le nord du Mali a stoppé l’avancée des groupes terroristes et neutralisé la menace qui pesait sur l’existence même de l’Etat Malien», a déclaré à haute et intelligible le président Keïta.
Abondant dans le même sens, le président français a, de son côté, appelé à la mise en œuvre de l’accord de mai-juin 2015 pour le retour de la paix dans le nord du Mali, car à l’entendre, en dehors de ce cadre, il n’y a aucune perspective crédible pour le retour de notre pays à la normale. «Ces groupes ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, de l’intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement», a rappelé François Hollande.
«Pourtant, des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères régulièrement visées par des attaques meurtrières malgré la signature de l’accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes et dont l’application tarde à être concrétisée», a-t-il reconnu.
C’est pourquoi, il a annoncé la formation de 25 000 soldats africains devant combattre le terrorisme et la cybercriminalité ainsi que la mobilisation de 23 milliards d’euros sur 5 ans qui, destinés à aider le développement, sera géré par les africains. Quant à l’investissement, il a préconisé d’amplifier la croissance des entreprises françaises en Afrique, l’accès de tous aux énergies renouvelables auxquels s’ajoute la contribution des pays riches à l’émergence des énergies renouvelables.
«Le sommet est une affirmation d’une réelle volonté. C’est un défi sécuritaire, la France est engagée aux côtés du Mali jusqu’à sa libération totale», a rassuré Le président Hollande. «En venant secourir le Mali, la France rends une reconnaissance aux soldats morts pour la libération de la France. Lorsque la France intervient dans un pays africain, c’est à la demande de ce dernier. La France n’est pas là pour les ressources de l’Afrique», a indiqué le président Hollande. Par ailleurs, il a affirmé que le choix d’Adama Barrow par le peuple Gambien doit être respecté. Pour lui, cette démarche n’est pas une ingérence, mais un accompagnement de l’Afrique pour son émergence.
S’agissant de l’immigration, François Hollande convaincu que la contribution de la diaspora est supérieure à l’aide au développement, a suggéré la formation de la jeunesse africaine arrivant sur le marché de l’emploi. «Nous devons assurer la croissance de cette jeunesse. Ensemble, nous avons repoussé des menaces, nous avons été capables de repousser les inégalités et répondre aux aspirations de la jeunesse», a-t-il insisté sous l’ovation de la salle. «Nous n’avons d’autre choix que d’unir nos forces c’est à cela que notre émergence forgera son chemin», a conclu, pour sa part, le président de l’Union Africaine.

Cerise sur le gâteau : Des prix d’encouragement attribués
D’autres temps forts ont émaillé ce sommet Afrique-France. Entre autres : la conférence des ministres des affaires étrangères, la rencontre des Premières dames, le forum genre- entreprenariat, la jeunesse et le forum économique. En outre, plusieurs prix ont été attribués par les chefs d’Etat aux jeunes investisseurs africains ayant participé au forum économique de la jeunesse qui a précédé ces journées de discussion des chefs d’Etat.
à rappeler que depuis 1973, la France et l’Afrique se relaient pour organiser cet événement important de plus haut niveau. À en croire certains officiels, ce choix du Mali est la preuve de la confiance placée en lui par les pays africains et la France particulièrement dans la perspective de sortie de crise que le pays du président IBK connait depuis plusieurs années.

27e Afrique – France : Un fort impact pour le Mali !
En recevant plus d’une soixantaine (chefs d’Etat, chefs de gouvernement et plusieurs délégations) la ville de Bamako a été la capitale du continent grâce à ce rendez-vous de l’Afrique et de la France. Pour rappel, notre pays fut désigné lors du sommet sur la paix tenu à l’Elysée (Paris) en décembre 2013. Une lourde charge et un grand défi viennent donc d’être relevés par notre pays. Cependant, il faut saluer les Maliens de tous les bords qui ont eu un rôle à jouer pour le succès de cet événement majeur.
Nous avons su prouver au monde que malgré les frustrations, nous avons les ressources humaines nécessaires pour réussir le challenge que représentait l’organisation de cette rencontre de portée planétaire. Notre capitale a affiché fierté et allure esthétique pour recevoir des personnalités de marque comme en démontrent les réalisations immenses qui ont changé le visage de la ville et ses environs. Toutes choses qui ont garanti la réussite de ce sommet.
Aussi, le volet sécuritaire qui laissait présager un échec s’est dissipé grâce à nos forces de défense qui, plus que dissuasives, se sont montrées déterminées. Ce qui va rassurer les investisseurs et partenaires à revenir massivement au Mali. On peut ainsi se taper la poitrine en disant au monde que la destination Mali, est sûre.
Quant aux populations de l’intérieur, elles ont suivi cet événement à travers l’ORTM “La passion du service public” qui a eu l’exclusivité des images et du son. Assurant la couverture, plus de 200 journalistes accrédités ont eu accès au Centre international de conférence de Bamako (CICB) relooké à outrance pour la circonstance.
En somme, la mobilisation sociale fut grande à travers d’autres activités tenues en marge de ce 27e Afrique – France. Ils ont été nombreux à se faire pleines les poches grâce à des affaires juteuses.
Hachane Shérif

L’Afrique, le sommier de la France : Les dessous des rapports bilatéraux
Depuis les années d’indépendance, la souveraineté des pères fondateurs du continent a été garantie par des accords dont les dessous se traduiraient de part et d’autre par l’appropriation et l’exploitation des ressources naturelles et minières que renferme le sous-sol des pays africains. Ainsi, chaque dirigeant africain afin de préserver son pouvoir, j’aillais dire, son fauteuil, est obligé de renouveler le pacte avec l’occident.
Pour mieux contrôler et évaluer ces ressources, celui-ci a, en contrepartie, institué entre les vassaux un espace d’échange appelé ’’sommier de la France’’ qui passe en revue les points d’engagement afin de préserver ces ressources qui lui permet de bien dormir sur ses oreillers. Cette condition est indispensable à l’essor économique et social de l’occident mais aussi à son affirmation dans le concert des nations.
L’intervention de la France dans les pays africains n’est donc que l’expression d’une reconnaissance innée et la préservation de sa survie. Pourtant, la plupart des dirigeants égarés perçoivent cela comme une dette envers la France et l’occident. Or, pour les citoyens non avertis, la France pille les richesses du continent africain ignorant que leurs dirigeants ont pris des engagements qui offrent l’opportunité à la France d’avoir la mainmise sur nos richesses.
Tant que continuera cette complicité de nos dirigeants, l’Afrique, le berceau de l’humanité, continuera de nourrir les enfants d’autres continents laissant les siens souffrir dans la misère.
Alassane Cissé
Volet communication du sommet : Qui a imposé Vaudou communication ?
Les interminables remue-ménages survenus, la veille, au volet communication de cet important événement que notre pays a abrité les 13 et 14 janvier 2017, laissent sentir une certaine odeur. Il semble qu’un responsable de la cellule de communication de la présidence de la République a donné un marché d’environ 50 milliards de nos francs à la société ‘’vaudou communication’’.
Selon des sources concordantes, une décision de dernière minute a atterri sur le bureau de la commission de communication de ce sommet Afrique-France qui aurait eu un impact négatif sur le site officiel d’inscription annoncé par le CNOSAF aux journalistes maliens. Du coup, un autre a brusquement vu le jour qui a désappointé les uns et les autres. Ne parvenant pas à se faire inscrire, certains confrères se sont rendus au palais des sports pour s’enquérir du processus d’accréditation. La méfiance se lisait sur les visages. Plus tard, les investigations ont permis de comprendre que l’agence ‘’vaudou communication’’ s’est emparée des rênes. «L’autre site d’inscription est devenu automatiquement obsolète. Il ne fonctionne plus», ont déploré les journalistes.
La porte fut grandement ouverte à l’affairisme et au clientélisme. En conséquence, se faire inscrire est devenu un véritable parcours du combattant. C’est ainsi que l’absence notoire de la presse nationale a été remarquée dans la salle réservée aux médias. Le balai diplomatique de certains hauts responsables impliqués à tort ou à raison dans l’affaire dite ‘’l’acquisition de l’avion présidentiel’’ était perceptible à l’heure du partage du gâteau.
Comme il fallait s’y attendre, en dépit des sacrifices consentis du matin au soir, ces pauvres journalistes accrédités n’ont perçu que 10 000 FCFA comme perdiem soit au total 30 000 f pour les trois jours. Une somme dérisoire quand on sait le budget destiné à la médiatisation de cet événement. Il est temps que de telles pratiques soient bannies de notre profession pour l’émergence de nouveaux hommes honnêtes et conscients de la chose publique.
À suivre
Hachane Shérif
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