Les mouvements dissidents de la Cma et de la Plateforme étaient mercredi 25 janvier face à la presse à la Maison de la presse, pour faire l’état des lieux de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale.
Mohamed Ousmane Ag Mohamed, secrétaire de la Coalition des peuples de l’Azawad, a animé une conférence de presse en compagnie de Hama Ag Mahamoud, secrétaire général du Congrès pour la justice dans l’Azawad, du représentant du Mouvement populaire pour le salut dans l’Azawad, Ould Béchir, et de Moussa Touré, 1er vice-président de la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance 2.
Selon le secrétaire général de la Coalisation des peuples de l’Azawad, Mohamed Ousmane Ag Mohamed, la question de l’inclusivité des mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation, mais aussi des mouvements dissidents constitue aujourd’hui un facteur de blocage. Et la non-inclusivité du processus, selon lui, est un danger pour la paix. Et Mohamed Ousmane Ag Mohamed d’expliquer qu’à l’issue des différentes discussions et des différents comités, qui sont nés du comité de suivi de l’accord, il s’est avéré que la Cma et la Plate-forme ont été dans l’incapacité de faire de la place aux mouvements qui sont issus d’eux dans le quota qui leur avait été octroyé. Selon lui, c’est en ce moment qu’ils ont compris «qu’on voulait leur imposer le démarrage des patrouilles mixtes à Gao».
Le conférencier a indiqué que face au refus de la Cma et de la Plateforme, de donner de la place dans leur quota, la médiation internationale et le gouvernement du Mali ont convenu de se réunir pour faire des propositions de solutions qui n’ont pas été acceptées par la Cma et la Plateforme. «Le danger dans cet accord, c’est qu’il n’y a pas un arbitre. Tout le monde ne peut pas avoir raison. C’est sur la base de la confiance que nous avons accepté de débloquer les patrouilles mixtes à Gao, en espérant que nos mouvements seront introduits, car un mouvement de ce groupe qui dispose de 400 combattants ne va prendre le risque de s’engager dans un DDR à travers une commission d’intégration dans laquelle il n’est pas représenté. Nos combattants qui sont à Gao ne sont pas enregistrés, mais ils sont nourris et logés», a-t-il déclaré.