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Renforcement de la sécurité autour de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako : Les occupants de ‘’Malitel Da’’ déguerpis
Publié le mercredi 1 fevrier 2017  |  Le Tjikan
Opération
© aBamako.com par Androuicha
Opération assainissement du district de Bamako
Bamako, le 3 août 2016. Les autorités de la ville de Bamako ont entrepris une vaste campagne de démolition des hangars installés illégalement aux abords des voies publiques.
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Après avoir été déguerpis de la rue qui mène à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako plus connue sous le nom de ‘’Malitel Da’’, les réparateurs et vendeurs de téléphones sont en train de chercher, désespérément, oreille attentive à leur triste sort. Pour ce faire, ils ont organisé un sit-in devant l’Assemblée nationale du Mali le vendredi 27 janvier dernier afin d’être indemnisés et recasés.
Depuis plusieurs mois, les autorités du Mali ont initié une vaste opération de libération des voies publiques dans le District de Bamako. Cette opération avait jusque-là épargné les réparateurs et vendeurs de téléphones dans la rue qui mène à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako derrière le Carrefour des Jeunes. Une rue où se trouve la direction commerciale de la Sotelma-Malitel.
Alors que nombreux d’entre eux pensaient qu’ils avaient été épargnés par cette opération, grande fut leur surprise de se rendre sur leur lieu de travail le jeudi dernier pour découvrir que la rue avait été complètement rasée. En effet, le gouverneur du District de Bamako, Ami Kane est bien passée par là.
Selon des sources sécuritaires, cette opération de libération de ‘’Malitel Da’’ s’est fait pour le renforcement des mesures sécuritaires autour de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako située tout près.
Ces derniers temps, cette prison a fait face à de nombreuses tentatives d’évasion de prisonniers. La dernière a eu lieu la veille même de cette opération nocturne de libération de la rue ‘’Malitel Da’’.
Un sit-in pour exprimer leur colère et exiger réparation
Très remontés contre les autorités, les réparateurs et vendeurs de téléphones, ont, le lendemain matin, à la découverte des faits, exprimé leur colère en barrant la route qui passe devant le Carrefour des jeunes, selon nos sources. Avant de décider le vendredi 27 janvier dernier de ses rendre devant l’Assemblée Nationale où ils ont organisé un sit-in. Sur les pancartes, l’on pouvait lire « A bas un Etat destructeur d’emplois ».
En effet, après la démolition de leurs kiosques, ces jeunes se sont regroupés, le lendemain, devant l’Assemblée Nationale pour exprimer leur colère aux députés.
Selon eux, au lieu que l’Etat les aide à trouver du travail, il cherche plutôt à encourager le banditisme et le vol à travers cette opération. Car pour eux, c’est le manque d’emploi qui les a poussés à faire ce métier qui constitue aujourd’hui leur gagne-pain. Pour les manifestants, il y’a beaucoup de diplômés sans emploi parmi eux. Et grâce à ce travail, ils arrivaient à assurer les besoins de leurs familles.
Pour eux, l’Etat devrait leur donner des places d’abord et les accompagner pour l’évolution de ce secteur qui emploie beaucoup de personnes et nourrit plusieurs familles.
« Nous ne voulons pas être des bandits ni des voleurs, nous voulons travailler et nourrir nos famille dans la dignité. A bas un état destructeur d’emplois », scandaient, en chœur, les manifestants.
Sur les réseaux sociaux, les avis sont partagés. Au moment où certains saluent cet acte courageux de la part du gouverneur Ami Kane qui pour eux a réussi à le faire là où ses prédécesseurs ont lamentablement échoué, d’autres estiment que l’Etat vient, une fois de plus, de se montrer sévère envers certains de ses fils qui travaillent honnêtement pour nourrir leurs familles et qui se retrouvent ainsi à la rue sans lieux de travail et sans emploi.
Moussa S. Diaby (Stagiaire)
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