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Menaces terroristes dans les zones de Djenné et Douentza : Des responsables de collectivités en danger de mort à cause de l’inaction du gouvernement !
Publié le mercredi 1 fevrier 2017  |  Le Canard de la Venise
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© aBamako.com
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Le 21 Janvier dernier, un commerçant a été tué devant sa boutique, à Kouakourou, par deux individus armés à moto. Les terroristes sont aperçus quotidiennement à Soye. Et à Tabako, dans la commune rurale de Nema Badéya Kafo, le maire a reçu des menaces de mort s’il ne ferme pas les établissements scolaires. Vers Douentza, pendant ce mois de Janvier, deux maires ont été assassinés par des individus armés. Il s’agit du maire de Boni, Hamadoun Dicko, le 18 Janvier et Souleymane Ongoïba, maire de Mondoro, assassiné le 28 Janvier dernier.
L’heure est donc grave dans ces zones. Et quelle est la réaction de l’administration et des forces armées et de sécurité face à ces menaces ? Peut-être jouer le médecin après la mort !
« Je suis maintenant à Sévaré parce que notre zone est menacée par des terroristes qui ne veulent pas voir les enfants partir à l’école. Comme la menace était très sérieuse, le maire nous a recommandé de quitter les lieux avant qu’on ne se fasse tuer. Pour le moment, nous ne voyons aucune réaction de l’armée. C’est le désordre total maintenant », dixit un enseignant de la zone de Mougna, sous couvert d’anonymat, pour des raisons de sécurité.
Pourquoi la lutte contre les mouvements terroristes est-elle négligée dans la Venise malienne, surtout dans le secteur de Djenné, Tenenkou et Youwarou ?
On le sait, c’est le pouvoir central qui a le contrôle de l’appareil militaire. Comment peut-on abandonner des communes entières à leur triste sort ?
Même s’il est connu de tous que la lutte contre les terroristes, dans ces zones est difficile, compte tenu de la familiarité des extrémistes avec les populations, elles mêmes, pourquoi ne pas déployer les forces spéciales anti-terroristes dans ces zones et les faire appuyer par les contingents de l’armée surplace ?
On le sait, Mopti n’est pas Bamako. Mais la lutte contre l’extrémisme religieux doit s’appliquer de la même manière sur toute l’étendue du territoire national. Dans le cas contraire, le gouvernement est-il en train de perdre sa mission de sécurisation des personnes et de leurs biens ?
Vers Douentza, les maires sont dans l’insécurité totale. Les bandits armés (terroristes) les atteignent très facilement. Ainsi, deux maires ont été lâchement abattus, au cours de ce mois de janvier. Il s’agit de celui de Boni, Hamadoun Dicko et de celui de Mondoro, Souleymane Ongoïba.
Selon des sources concordantes, le Maire de Mondoro, par crainte d’un éventuel assassinat n’a jamais siégé dans sa commune. Il a toujours résidé à Douentza. C’est d’ailleurs à Douentza que des individus armés, non identifiés ont ouvert le feu sur lui, vers 19 heures 30, quand il quittait la mosquée. Des responsables sont quotidiennement assassinés et le gouvernement ne se limite qu’aux communiqués officiels. En tout cas, aucun responsable n’est en sécurité dans la région de Mopti. Et le gouvernement doit prendre toutes ses responsabilités pour sécuriser la population de la Venise. Ainsi donc, l’heure est critique ! Et les autorités administratives et militaires sont fortement interpellées.
Alfousseini Togo
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