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Sécurité durable dans la région de Mopti : La MINUSMA, décriée, doit se rendre plus utile !
Publié le mercredi 1 fevrier 2017  |  Le Canard de la Venise
conférence
© aBamako.com par Momo
conférence de presse du Représentant spécial du Secrétaire général, Chef de la MINUSMA
Bamako, le 02 juin 2016 le Représentant spécial du Secrétaire général, Chef de la MINUSMA a tenu une conférence de presse sur l` attaque de Gao
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Comme disait De Gaule, ce « machin » de « machin » dure dans notre pays sans arriver à contrer durablement l’insécurité.
A Mopti, l’insécurité est encore plus large et pernicieuse dans une nébuleuse inconnue. Dans ce cadre, la MINUSMA, l’armée malienne et les forces françaises donnent l’impression de mettre la bouchée double à Mopti, sans qu’on ne voie des résultats positifs. En effet, à l’autre côté du fleuve, on n’a plus d’administration, encore moins d’école. Les élections communales sont sérieusement hypothéquées. Le 18 Janvier dernier, c’est encore la malédiction de la famille Dicko, à Boni, dans le cercle de Douentza, qui a frappée, avec l’assassinat du maire Hamadoun Dicko. Faut-il savoir si cette famille est aussi féodale dans un système démocratique qui s’installe ?
Peu après, c’est la mine qui a frappé près de Gossi, sur la route de Gao. Vu cette recrudescence de l’insécurité, le peuple doit prendre sa sécurité en main, s’il veut éviter l’irréversible et une déstabilisation totale de la région avec son économie, devant ces forces nationales et internationales chercheuses de primes en dollar. Mais c’est au Mali et aux maliens, aux dirigeants Maliens de faire face à cette situation en mettant la MINUSMA au travail et rentabiliser sa présence au Mali au-delà d’occuper les villas et d’embaucher quelques Maliens moins nombreux que le business des agents. Quelques centres de santé, quelques points d’eau potable, quelques patrouilles,… sont des mesures ponctuelles qui ne pourront jamais faire face à la crise actuelle qui cancérise le Mali.
Alors, si on veut rentabiliser la MINUSMA, comme il s’agit de business international, nous devons faire des propositions utiles et durables. Il s’agit d’accompagner les collectivités locales dans la gestion des conflits et faire face à l’insécurité. Cet accompagnement doit passer d’abord par la formation des nouveaux élus locaux issus des dernières élections communales. Cette formation doit être axée sur la prévention et la gestion des conflits. Les élections communales ont mis en place de nouveaux acteurs, dit-on, plus légitimes. Il leur faut un renforcement des capacités d’analyse pour faire face au phénomène d’insécurité dans la région. On ne doit pas s’arrêter à la formation, mais doter toutes les communes de la région d’un plan communal de sécurité (PCS) ou d’un plan intercommunal de sécurité (PICS), en tenant compte des zones de rapprochement socioculturelles et géographiques. Il ne suffit pas, non plus, de doter les communes de ces plans, mais il faut également financer la mise en œuvre efficace de ces plans de sécurité axé sur le dialogue, l’implication citoyenne et les investissements productifs. Ils vont dire que c’est le rôle de l’Etat. Attaquer les terroristes aussi, c’est le rôle de l’Etat, développer la région également, lutter contre la drogue aussi. Donc la MINUSMA est là pourquoi ? Circuler avec le logo des Nations Unies, programmer des voyages avec des voitures blindées. Elle se dit mal équipée, elle ne fait pas la guerre ; alors, il s’agit de quel équipement ? Ainsi donc, Mopti demande un accompagnement conséquent de la MINUSMA pour une paix durable au Mali. Pour cela, il faut investir dans l’organisation, la formation, le renforcement des capacités des collectivités locales, seules capables de faire face à la situation. Vous aurez vos dollars et nous aurons notre sécurité.
Je ne suis pas optimiste pour une réponse favorable, car un virus dans un corps ne cherche jamais à tuer l’hôte, compte tenu du fait qu’il ne peut se multiplier qu’en se servant du sang de ce dernier. Sans conflits, pas de Nations Unies dans un pays, pas de business, pas prime en dollars pour nos frères qui ont le faible CFA de recolonisation pour se faire un toit pour nos nombreux enfants dont les femmes n’arrivent pas à diminuer le nombre malgré leur souhait de nous voir moins nombreux afin de vivre heureux chez eux.
Paix aux âmes des vaillants soldats qui ont perdus leur vie dans cette mission. Ce n’est pas de leur faute, mais le « machin » ne veut pas se muter en force de paix, mais de conflits et le temps passe.
SDF
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