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La laïcité en question : l’Imam Mahamoud Dicko en colère
Publié le jeudi 2 fevrier 2017  |  Le Pays
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger
Bamako, le 15 mai 2015 au CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger. (Photo Mahmoud DICKO, imam et président du Haut Conseil Islamique du Mali)
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Au Mali, le mois de Janvier 2017 a été très riche en évènements heureux et en évènements malheureux ;
Parmi les heureux évènements, on peut citer :
Le Sommet Afrique –France qui a été une réussite totale et un grand succès, s’est tenu du vendredi 13 au samedi 14 janvier 2017.
La conférence Internationale des Parlementaires de l’organisation de la conférence Islamique (O. C.I) qui a eu lieu le vendredi 27 Janvier au samedi 28 Janvier 2017 à Bamako.
Parmi les évènements malheureux, on peut citer :
L’attentat meurtrier du Mercredi 18 Janvier contre le Camp du Mécanisme Opérationnel de Coordination (M O C) de Gao.
Le décès le jeudi 19 Janvier 2017 du grand Imam de Djenné.
C’est ce dernier évènement contre toute attente qui fait l’objet de polémique. Cette polémique est née de l’appréciation et de l’analyse que le Président du Haut Conseil Islamique a fait de l’absence et de l’accompagnement des autorités gouvernementales lors des obsèques de cette figure importante de l’Islam au Mali.
Selon Mahamoud Dicko, l’absence de représentant officiel en cette circonstance douloureuse est un manque de considération pour la religion Musulmane qui serait majoritaire à 98% au Mali. Alors qu’en d’autre circonstance pareille, comme le décès de l’Archevêque de Mopti, sa dépouille mortelle a bénéficié de toute l’attention du Gouvernement du Mali.
Selon le Président du Haut Conseil Islamique, la dépouille mortelle de l’Imam de Djenné n’a pas bénéficié du même traitement préférentiel accordé à la dépouille mortelle de l’Archevêque de Mopti. Toujours selon lui, ce manque de considération pour la dépouille de l’Imam est une insulte à la religion Musulmane. De diatribes en diatribes, il a traité le gouvernement et les religions Chrétienne et Juive de tous les noms d’oiseaux.
Cette sortie malencontreuse du guide spirituel n’est pas du tout appropriée.
L’Islam est la religion de la paix, de la tolérance et du pardon. Mais le radicalisme affiché par le président du Haut Conseil Islamique me fait douter de sa foi et de sa soumission à la volonté de Dieu.
Le chef spirituel doit être tolérant et un analyste fin et objectif des situations du moment.
Tout le monde a été témoin le mercredi 18 Janvier du carnage le plus terrible à Gao où on a enregistré près de 77 décès et près de 105 blessés. Devant un évènement si triste que pouvait faire le gouvernement pour le décès de l’Islam de Djenné.
Il faut que Mahamoud Dicko en tant que ressortissant du Nord du Mali et en tant que croyant compatisse à la douleur des parents qui ont perdu leurs enfants ou ont enregistré des blessés.
Son statut d’autorité morale ne l’autorise pas à faire de telles déclarations qui peuvent être sources de conflits entre les religions.
Il faut qu’il comprenne qu’il n’est qu’un être humain avec des qualités et des défauts. Il est loin d’être parfait. Il est temps pour la Haute Autorité de l’Audio-visuelle et de la communication (HAC) de faire des mises en gardes pour de telles sortes hasardeuses sur les Antennes des Radios FM.
Devant une situation si dangereuse, le mutisme du gouvernement est incompréhensible.
Il faut que le gouvernement Malien améliore sa stratégie de communication pour fermer la bouche à de tels aventuriers.
Bamako, le 1er Février 20717
Yacouba COULIBALY
Administrateur des pertes à la retraite
Kalaban-coura-Bamako
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