Chaque année le ministère en charge de l’administration territoriale et de la reforme de l’Etat en partenariat avec le Gouvernorat du District de Bamako organise un concours d’entrée dans la Fonction Publique des collectivités territoriale pour les enseignants du fondamental et du secondaire. Cette année, le concours s’est déroulé le 29 janvier à Bamako et dans les 8 autres régions du Mali.
En effet, c’est dans les centres d’examen de l’ECICA, du Lycée Technique et du Lycée BAH Aminata Diallo, et du CFP/SK que ledit concours s’est déroulé le Dimanche 29 janvier à 8 heur es. Preuve du chômage récurrent dans le pays les juristes dépassaient les 10 mille candidats pour 26 postes à pourvoir. Pour la filière sociologie on comptait un peu plus de 800 candidats pour 63 postes à pouvoir. Dans chaque salle de classe il y’avait 50 candidats. Faut-il le rappeler les autres filières à savoir les langues, lettres, l’Histoire et Géographie, la Biologie, la physique-chimie et le Bamanakan étaient aussi concernées pour ce concours.
Si les examens se sont bien déroulés dans les matières techniques. Cela n’a pas été le cas pour le sujet de culture générale dans l’après-midi, dans les spécialités de sociologie / ECM. L’épreuve qui devait débuter à 14 h 00 a été reportée à 16h. Pourtant à 14h des sujets avaient été distribués aux candidats. Malheureusement c’était les épreuves des matières techniques qui se sont déroulées le Matin.
Il a fallu que les responsables en charge de l’organisation du concours choisissent un autre sujet dans la précipitation et dans le désordre pour parer au plus pressé. Cela veut dire tout simplement que la deuxième épreuve du concours n’était pas prête. Pendant un plus de 2heures les candidats sont restés sur leur faim et ne savaient pas si la deuxième épreuve aura lieu ou pas. Les candidats n’ont pas compris pourquoi il ya eu un tel désordre pour les épreuves du soir. Les surveillants ont observé un silence radio car ne sachant pas ou donner de la tête faute d’information fiable. Pour ce surveillant qui est un habitué des concours, ce désordre veut tout simplement dire qu’il ya anguille sous roche.
Alors que Madame le gouverneur qui a bien gagné la bataille contre les installations anarchiques est-elle au courant de ce sabotage qui rappelle le baccalauréat de 2014. Des doutes subsistent sur la fiabilité même du concours car quelques jours auparavant une liste de 77 candidats a été affichée à la hussarde sous prétexte qu’il y’avait des omissions. Avec l’accession du président El Hadj Ibrahim Boubacar Keita à la tête du Mali, beaucoup pensaient que ces pratiques peu orthodoxes étaient révolues.
Seydou Diarra