Incidents sécuritaires : Janvier, un début d’année ensanglanté

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Publié le jeudi 2 fevrier 2017 | L’Essor

© AFP par STRINGER
Des soldats se rassemblent près d`un pickup après l`attaque kamikaze qui a ensanglanté un camp de Gao, au Mali, le 18 janvier 2017.

mois de janvier 2017 a été tragique pour nos forces de défense et de sécurité dont beaucoup d’éléments en mission sont tombés sur le champ d’honneur. Mais la plus sanglante des attaques fut l’attentat-suicide contre le camp du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) à Gao, après celle du camp d’Aguelhok, le 24 janvier 2012.

En dehors des attaques contre les postes de contrôle des FAMAS, les mines anti-personnelles ont fait des pertes en vies humaines dans le rang de nos militaires. Il y a aussi les assassinats de civils, plus précisément,
de maires dans les localités de Boni et de Douentza, dans la Région de Mopti.

02 janvier : les militaires maliens ont repoussé des assaillants suite à des tirs ennemis contre le check-point entre Boni et Hombori. L’Unité méhariste a repoussé les assaillants.
06 janvier : 1 soldat a été tué et 4 autres blessés dans l’attaque d’un check-point à Ansongo, sur la route de Ménaka.
11 janvier : une patrouille des Forces armées maliennes, chargée de sécuriser le tronçon Macina-Diafarabé, a sauté sur une mine aux environs de 10 heures. Bilan : 5 morts et 2 blessés.
15 janvier : Arrestation à Dougabougou, dans le cercle de Niono, Région de Ségou, d’un terroriste suspect, vers 15h. Il était recherché par la gendarmerie. L’homme arrêté est plus connu sous le nom d’« ambulance ».
18 janvier : Un check-point de l’Armée a été attaqué par des assaillants à Goundam, sur la route de Tonka. L’attaque a été repoussée mais 1 soldat a perdu la vie, 5 autres ont été blessés dont 4 graves. Beaucoup de morts et de blessés du côté des assaillants, selon notre contact, qui, cependant n’a pu avancer de chiffres précis.
18 janvier : attentat-suicide contre le camp du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) à Gao. Le Bilan est très lourd : 78 morts et 115 blessés.
21 janvier : le soldat de 2ème classe, Bernard Kindima Dobara, de la Minusma est décédé, suite à un accident au cours d’une patrouille.
21 janvier : 14 combattants du GATIA sont tués dans une attaque à Tin-Essako. Selon le GATIA, les auteurs de l’attaque sont des éléments de la CMA. Du côté de la CMA, on rejette l’accusation.
22 janvier : un véhicule de l’Armée a sauté sur une mine faisant 3 morts et 1 blessé à 35 km de Gossi.
22 janvier : deux hommes armés ont pénétré dans la base d’une entreprise chinoise de travaux sur l’axe Macina-Ténenkou. Les « nouveaux maîtres des lieux » ont brûlé 5 véhicules. Pas de victime humaine. Mais l’acte porte la signature de groupes terroristes qui sont contre tous les travaux de développement dans la zone.
23 janvier : Un casque bleu a perdu la vie lors d’un pilonnage à la roquette, d’une rare violence, perpétré contre le camp de la MINUSMA à Aguelhok, au nord de Kidal. La victime était un soldat de 2ème classe et s’appelait Moussa Djari Mahamat Ali.
24 janvier : vers 11 heures, une explosion suivie de tirs au passage du véhicule de tête de la mission d’escorte de convoi du GTIA Waraba à 20 km de Hombori. Bilan : 1 mort et 2 blessés.
28 janvier : le maire de Mondoro, Souleymane Ongoïba, a été abattu par des hommes armés à moto dans la ville de Douentza. L’élu local rentrait de la mosquée après la prière. Quelques jours auparavant, le maire de Boni, Hammadoune Dicko, dit Nassourou, a été assassiné par des hommes armés pendant qu’il se rendait à sa demeure, après la prière du crépuscule.
Par ailleurs, c’est dans les mêmes conditions non élucidées qu’un autre membre de la même famille a disparu. Il s’agit d’Amadou Dicko, également membre du conseil communal, qui a été enlevé dans la foulée d’un assaut contre la même contrée.
29 janvier : le chauffeur d’un mini car a été tué à Boré par des bandits armés lors d’un braquage.
30 janvier : vers 20h30, a eu lieu une attaque au poste de contrôle de la gendarmerie de Somadougou, situé à quelques 30 km de Sévaré, par des individus armés sur 3 motos. Les gendarmes ont riposté et les assaillants ont décroché. Mais au cours de l’attaque, un civil a été blessé, selon nos sources.

Rassemblés par
A. DIARRA

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