Dans l’onde de choc de l’attentat de Gao émerge désormais une certitude : les Maliens sont condamnés à s’unir pour sauver la patrie en danger. Cette union sacrée doit commencer au sommet de l’Etat. Là, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, est fortement interpellé. L’exemple doit venir de lui !
Lors de sa prestation de serment, le 04 septembre 2013, IBK avait promis de mobiliser, rassembler et réconcilier les Maliens. Mais, en trois ans d’exercice du pouvoir, l’amer constat est là. Au lieu de tenir ses promesses, le chef de l’Etat a contribué à élargir davantage le fossé entre les Maliens. En effet, le locataire du palais de Koulouba a excellé dans une politique de division jamais égalée au Mali. Plutôt occupé à régler ses comptes avec ses prédécesseurs qu’à poser des actes de réconciliation, il tombe dans le jeu d’une minorité de courtisans. Ceux-ci ont contribué à couper IBK des réalités du pays, pour en profiter. Aujourd’hui, la préoccupation de cette minorité gloutonne n’est ni l’état de santé du président Keïta (actuellement en soin en France), ni la situation précaire du pays, encore moins la condition de vie désastreuse des populations.
Cette minorité veut pousser IBK à briguer un second mandat, en 2018, malgré son bilan (très) négatif. En réalité, elle veut continuer à avoir en main les commandes de l’Etat et à faire main basse sur les ressources financières du pays.
Cette minorité gloutonne veut surtout sauvegarder ses intérêts. Donc, s’il veut sauver son mandat et éviter que le Mali ne sombre davantage dans le chaos, le président Keïta n’a plus qu’un choix : écouter les cris de détresses des Maliens. Au-delà, il doit ouvrir les yeux sur les dérives de certaines personnes tapies dans son propre entourage…