Edito : L’ADEMA face à l’épreuve démocratique interne !

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Publié le jeudi 2 fevrier 2017 | Carrefour

© aBamako.com par AS
Voeux de l`ADEMA à la presse
Bamako, le 23 janvier 2016 l`ADEMA a présenté son voeux de 2016 à la presse

La démocratie a deux définitions différentes. Pour certains, il s’agit de donner forme à la souveraineté populaire, pour d’autres par contre il s’agit d’assurer la liberté du débat politique. Dans le premier cas, la démocratie est définie par sa substance, dans le second cas par ses procédures.
L’ADEMA, en procédant à une évaluation des deux scenarios possibles à savoir :
Voter en faveur d’un soutien à l’endroit du président sortant IBK ou présenter un candidat propre au Parti, ne fait que respecter la règle démocratique qui a toujours prévalu au sein du Parti. Cela nécessite une réflexion approfondie. En effet le parti en prenant du recul, veut se donner toutes les chances d’aller à égalité, avec le plus grand Parti politique du Mali le RPM qui a propulsé IBK à la tête de l’Etat.
Pour aller plus loin, il faut bien préparer sa monture, en allant consulter les structures de base qui sont les chefs d’œuvre de la victoire, mais souvent ignorés dans les prises de décisions à Bamako.Une vraie démocratie dans un Parti doit limiter l’influence de l’organe dirigeant du Parti en évitant de réduire la minorité au silence.C’est parce que l’ADEMA est un Parti qui n’appartient pas à une nomenklatura et que les structures à la base ont voix au chapitre que l’atterrissage d’une idée est toujours négociée lors des débats démocratiques. Si dans certains Partis politiques tout se résume au chef, à l’ADEMA, c’est la majorité qui décide. Il reste à l’ADEMA presque quinze mois pour choisir une option. Mais plus elle choisira vite, mieux ça vaudra.
Le Professeur Dioncounda disait, qu’il y a 1000 présidentiables à l’ADEMA. Il y a un grain de vérité dans cette affirmation. Déjà deux noms sont cités à savoir Kalifa Sanogo, le nouveau maire de Sikasso et Modibo Traoré l’ancien Ministre de l’agriculture sous Alpha Oumar Konaré.
Ce qu’il faut savoir c’est que dans tout mouvement, il y a des forces contraires. C’est ce qui fait d’ailleurs la vitalité de la force dominante. L’homme se tient sur les deux pieds, parce qu’il y a une force qui tente de le soulever, une autre qui tente de le maintenir au sol. Celle qui le maintien au sol est plus puissante que celle qui veut le soulever.Dans un tournant par rapport à un objet mobile (véhicule, cycliste tec…) deux forces agissent sur lui.
La première tend à le maintenir sur sa trajectoire en le maintenant de façon perpendiculaire au sol, la seconde force tend à le propulser hors de sa trajectoire. La première est généralement plus forte que la seconde. Mais à chaque fois que la seconde est devenue plus forte que la première, l’objet a changé de trajectoire ce qui a été fatale avec à la clé un accident. L’ADEMA est consciente que ce sont les clans, les opinions différentes qui font son dynamisme et sa puissance sur l’échiquier politique.
Allons donc au-delà de la démocratie formelle. Développons une démocratie à laquelle les militants participent réellement et qui est celle de la consultation à la base.

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