Non content de la manière dont le gouvernement traite ses revendications formulées depuis l’an dernier, le Collectif des syndicats de l'enseignement secondaire des régions du Nord (CSERN) se propose d’observer une grève de 5 jours à compter du 6 février 2017.
L'information a été donnée, le jeudi 26 janvier dernier, par son porte-parole, Hamil Boubacar, entouré de ses camarades de lutte à la faveur d'une assemblée générale extraordinaire tenue à l'Institut de formation des maîtres de Gao (IFM-Gao). Selon le porte-parole du Collectif, sur 9 revendications exprimées depuis l'année écoulée, aucune n'a trouvé satisfaction. Selon lui, cette assemblée générale extraordinaire a pour objectif d'informer l'opinion nationale et internationale sur ledit préavis de grève de 5 jours et les décisions de suspension et de retenue sur salaires des enseignants de la région de Gao "Bon, rien n'a été fait.
C'est ce qui nous a même motivé à réactiver notre préavis de grève. Donc c'est un préavis de 5 jours d'abord (du 6 au 10 février). Et s'il n'y a de satisfaction ou de rencontres avec le département de la fonction publique, nous allons partir en grève illimitée. On ne peut pas comprendre que le gouverneur de la région de Gao puisse faire une sanction sélective. Sachez, qu'il y a d'autres travailleurs qui n'ont toujours pas regagné leur poste. Par exemple : dans le cercle d'Ansongo les magistrats ne sont pas là-bas. Ils ne sont pas à Ménaka. Ils ne sont pas à Bourem.
Les Forces de l'ordre ne sont pas dans tous les coins où sont les enseignants. Donc pourquoi ne pas faire une sanction générale. Si le gouverneur n'annule pas ces deux décisions et en même temps si le niveau national ne nous appelle pas à la table de négociations, nous irons en grève illimitée", a dit Hamil Boubacar, porte-parole du Collectif. À l'en croire, les points de revendication sont au nombre de 9. Il s'agit de l'augmentation de la prime de zone et l'indemnisation de tous les enseignants des régions du nord, le paiement de 250.000 Francs CFA à tous les enseignants.
« Il y a certains qui l'ont reçu. Il y a d'autres pas encore. On a de problèmes des heures supplémentaires qui sont en retard. On veut le retour aussi des services financiers. Les services financiers sont toujours à Bamako. Nous, nous avons regagné nos postes depuis 2013, 2014 et nous pensons que les services financiers sont les services essentiels qui doivent être présents à côté des travailleurs. Nous avons pas mal de problèmes qu'on n'arrive pas à gérer à cause de leur absence ».