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Participation des Aigles du Mali à la Can Total Gabon 2017 : Deux entraîneurs croissent leur regard…
Publié le jeudi 2 fevrier 2017  |  Le challenger
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Deux entraîneurs de football, Daouda Bagayogo et Kaba Dianka analysent dans ce regard croisé la participation des Aigles du Mali à la Can Total Gabon 2017 dont Orange est le sponsor officiel.

Daouda Bagayogo : « Cette équipe avait beaucoup de potentialités pour faire mieux »



Diplôméde l’Institut National de la Jeunesse et des Sports et ancien joueur du stade malien de Bamako, Daouda Bagayogo est l’entraîneur de l’Association des Jeunes Sportifs de Sikoroni.

Le Challenger : Quelle appréciation faites-vous de la participation des Aigles à la CAN Gabon 2017 ?

Daouda Bagayogo : On avait une équipe qui n’était pas en place, c’est-à-dire une équipe mal préparée tant sur le plan physique que tactique et l’engagement n’y était pas non plus. L’équipe entrait dans le match au fur et à mesure du jeu.On ne la voyait s’améliorer qu’avec l’entrée des joueurs remplaçants en l’occurrence Yves Bissouma, Moussa Doumbia et Kalifa Coulibaly. Si j’étais à la place du sélectionneur des Aigles à cette CAN, vu la bonne prestation des joueurs remplaçants dès le premier match contre l’Egypte, je ne tarderais pas à les titulariser au deuxième match. Donc à ce niveau, je souligne la contre-performance du sélectionneur qui nous a d’ailleurs couté cher à cette compétition.

Le sélectionneur avait un système purement défensif alors qu’en matière de football, on le dit, celui qui veut se défendre doit attaquer. Chose qu’il n’a pas beaucoup intégrée. Cette équipe avait beaucoup de potentialités pour faire mieux à cette CAN.

Il est vraiment temps que l’on fasse confiance à nos jeunes joueurs et à nos entraineurs locaux.Comme preuve, ces derniers ont toujours donné de bonnes impressions dans les différentes compétitions. Les juniors ont montré toutes leurs preuves lors de la Coupe du monde de leur catégorie avec une médaille d’argent. Malgré leur jeune âge, ils continuent de faire des preuves dans leurs clubs respectifs. Notre équipe nationale n’a vraiment pas été à hauteur du souhait.

Qu’est-ce que vous proposez pour les prochaines éditions?

Face à des réalités de ce genre, nos autorités doivent s’assumer en faisant confiance aux entraineurs locaux et aux jeunes joueurs. Les temps ont évolué.Avant, les gens pensaient que les entraineurs locaux n’étaient pas à la hauteur mais actuellement ce n’est pas le cas. Comme exemple frappant à cette CAN, on a le Sénégal et la RDC qui ont porté leurs choix sur des entraineurs locaux et tout le monde sait que ça marche bien. Bref, j’interpelle les autorités régissant le football malien de faire confiance aux jeunes joueurs (espoirs, juniors et même cadets) et surtout aux entraineurs locaux car, qui n’ose rien n’a rien.Si vous voyez que le Cameroun est resté dominant pendant longtemps en tête du football africain, c’est parce qu’il a laissé évoluer tout une génération ensemble, à savoir E’Too, Rigobert Song, N’Diéfi…Si le Mali pouvait faire la même chose, ce serait bien, car rien n’est dû au hasard.

Bourama Camara



Kaba Dianka : « On attend un grand changement à tous les niveaux »

Kaba Dianka est l’entraineur du FC Bamako de Boulkassoumbou en commune I du district de Bamako

Le Challenger : Quelle appréciation faites-vous de la participation des Aigles à la CAN Gabon 2017 ?

Kaba Dianka : La participation du Mali à la Coupe d’Afrique des Nations Gabon 2017 a été tout simplement décevante faute de mauvaise préparation, de mauvais choix des joueurs par le sélectionneur. Toute chose, qu’on a payée cash à cette compétition avec la sortie à la phase des poules. Je crois qu’il ya des choses à revoir tant sur le plan administratif que technique. Cela fait vraiment longtemps que l’équipe nationale du Mali n’arrive pas à combler les attentes du peuple malien en général et du public sportif en particulier. On attend un grand changement à tous les niveaux (ministère, fédération, encadrement surtout).

Qu’est-ce que vous proposez pour les prochaines éditions ?

Très simple, il faut faire venir les jeunes joueurs au niveau de l’équipe A, faire confiance et donner la chance aux entraineurs locaux. Il faut surtout chercher des bourses de formation à l’étranger pour nos entraineurs locaux pour quelques années et à leur retour, leur confier les équipes nationales. On verra bien ce que cela va donner. Sinon on a longtemps fait confiance à des entraineurs blancs qui ne font pas de bons résultats. Donc faisons un comeback et,wait and see.

B. Camara



Tour Cycliste du Mali 2017 : Bientôt la septième édition

Le tour cycliste du Mali dénommé « Tour de la Paix » commence ce mercredi 1er février 2017. Mme Kéïta Aminata Maïga, épouse du Président de la République, est la marraine de cette compétition sportive majeure.

Après plusieurs reports, la Fédération Malienne de Cyclisme organise finalement du 1er au 5 février, en collaboration avec le Ministère des Sports et le Comité National Olympique et Sportif du Mali, le Tour Cycliste du Mali. Doté du trophée de la paix, ce tour a pour marraine Mme Kéïta Aminata Maïga, épouse du Président de la République. Selon le président de la Fédération malienne de cyclisme, Amadou Togola, l’objectif du tour est de faire comprendre que le Mali est une destination sûre et fréquentable. Le tour est à sa septième édition. Celui de 2010, a-t-il souligné, est le premier tour à être inscrit sur l’agenda de l’Union Internationale de Cyclisme.

Le Maroc, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, le Sénégal, la Guinée Conakry et la Sierra Leone participeront à cette compétition avec des délégations de 9 personnes dont 6 coureurs et 3 encadreurs. A l’exception du Togo, tous les pays ont confirmé leur participation. Le Mali alignera trois équipes.

Le 1er février, la caravane du Tour prendra le départ à Kati pour la ville de Kita, soit une distance de 169 km. Le lendemain, la deuxième étape Bamako-Bougouni mettra aux prises la quarantaine de cyclistes. Le 3 février, le départ de la troisième étape sera donné à Koumantou pour une arrivée dans la capitale du Kénédougou. Les caravaniers dormiront à Sikasso avant de continuer sur Koutiala, la capitale de l’or blanc. Les cyclistes quitteront Koutiala pour Ségou sur une distance de 161 km. La dernière étape de ce tour de 2017 sera le trajet Bamako-Siby avec un critérium sur le boulevard de l’indépendance. « Nous avons le redoutable devoir de réussir cet événement majeur. Nous avons l’obligation de réussir », a déclaré Seydou Dawa, Président de la commission d’organisation du tour et non moins secrétaire général du Ministre des Sports. Cette commission mise en place par le ministre des sports, Housseïni Amion Guindo, travaille depuis plusieurs semaines pour la réussite de l’événement en dépit des difficultés financières.

La reprise du Tour cycliste du Mali est une victoire pour le bureau de la Fédération malienne de Cyclisme.

Bourama Camara
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