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250 millions de FCFA pour investir le Capitaine Sanogo
Publié le mardi 29 mai 2012   |  Aurore


Le
© Getty Images
Le capitaine Amadou Haya Sanogo
Le chef de l’ex-junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo


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Le Président de la COPAM échappe de justesse au lynchage alors que le chef de l’ex- junte est plongé dans une position ambiguë, pendant que le signal fort du raz- le- bol des habitants de la capitale crève les yeux, tandis que le meeting et l’investiture initiés par les pro-putschs, les mercredi et vendredi derniers, ont montré leurs limites aux yeux de l’opinion nationale et internationale.

Les lundi, mardi et mercredi derniers, la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) et ses alliés du Mouvement populaire du 22 mars (MP22), avaient initié la Convention nationale pour désigner le président de la transition. Le couac, lesdites assises intervenaient à un moment où le Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat (CNRDRE) avait conclu avec le médiateur de la CEDEAO une feuille de route de sortie de crise de notre pays. Et, avant même l’expiration du délai constitutionnel des 40 jours du président intérimaire, Dioncounda Traoré. Pour avoir pris environ 250 000 000 de FCFA, rien ne pouvait arrêter les pro-putschistes, qui voulaient prouver qu’ils se sont battus jusqu’à la dernière minute. Mais au terme de leurs travaux de deux jours, aucun nom n’avait été donné, même celui de leur mentor, le capitaine Amadou Haya Sanogo. Il n’y a donc aucun hasard à ce que des jeunes gens, surexcités, envahissent les rues de la capitale, ce lundi 21 mai 2012 tôt le matin, en érigeant des barricades infranchissables, car l’argent distribué à tour de bras leur servait de guide pour casser tout devant eux. La suite on la connaît…
Gifle cinglante à la COPAM
Prévu ce mercredi 23 mai au stade Modibo Keïta, le meeting d’investiture s’est soldé sur un constat d’échec, au regard de la faible mobilisation des pro putschs. S’agit-il d’un essoufflement de la lutte ou d’une gifle? Les organisateurs rétorquent. » Nous nous sommes faits piéger par nos propres camarades, mais nous ne baisserons pas les bras « , expliquait un militant du MP 22. Ce dernier dénonçait le faux bond du président de la COPAM, Hamadoun Amion Guindo, ayant appelé aux environs de 14 heures au report du meeting sur les ondes de certaines radios privées pour, dit-il, des raisons de sécurité. Le comble est que cette décision de report a été prise à l’insu des responsables du MP 22. Malgré tout, le meeting s ‘est tenu le mercredi sur les gradins du Stade Omnisports et n’a enregistré que 250 personnes. Paradoxe ! Le capitaine Amadou Haya Sanogo, qui déjà avait en poche son amnistie et son statut d’ancien chef d’Etat, ne lève plus le petit doigt pour arrêter l’ardeur de ces pyromanes avec lesquels il a coupé le pont, depuis la semaine dernière. Le capitaine sait désormais que les pyromanes cherchent à se dédouaner. Le secrétaire général du parti SADI, Oumar Mariko, ne pouvait que s’en prendre au » comportement peu responsable » du président de la COPAM. Pour Mariko, il s’agissait d’un acte de sabotage qui ne se justifie pas. » Et Oumar Mariko, en continuant dans ses rêves, d’appeler à un nouveau rassemblement le vendredi dernier au stade Modibo Keïta.
Le capitaine se démarque des pyromanes
Pour comprendre les échecs de la convention nationale et du meeting des pyromanes, il faut remonter aux divergences intervenues entre les responsables de la COPAM. Le mardi dernier, à la fin des travaux de la convention nationale, les partisans ont attendu avec impatience le nom de celui qui avait été choisi comme président de la transition, le président de la COPAM, Hamadoun Amion Guindo a levé la séance sans en dire un mot. Ce qui a provoqué la colère de certains militants qui ont bloqué les portes de la salle de conférence jusqu’à la prononciation du nom du président choisi. Face à leur exigence, le président de la COPAM accepte finalement de dévoiler le nom du capitaine Sanogo.
Pourquoi cette attitude de M. Guindo ?
Le chef de l’ex-junte a tout simplement demandé aux pyromanes de surseoir au projet de l’investir comme président. Et il aurait ajouté : » Je ne serai pas à votre meeting « . Les fauteurs de trouble ont fait comme si cet échange téléphonique avec le chef de l ‘ex junte était du bluff. Ce qui prouve à suffisance que le capitaine Sanogo allait bouder le meeting du mercredi dernier. Selon les proches du capitaine Sanogo, l’heure n’est plus encore à envenimer la polémique sur qui dirigera la transition.
Il n ‘est plus un secret que le capitaine Amadou Haya Sanogo a pris des engagements devant le peuple malien et les médiateurs de la CEDEAO. Il est désormais sur cette lancée. Il ajoute à qui veut l’entendre que » tout débat qui n’est plus de stabiliser le pays et de se lancer dans la reconquête du Nord, ne me concerne pas « .
Décidément, rien ne pourra plus calmer les ardeurs des pro juntes de chambouler le pays. Autrement, la distance prise par le capitaine vis-à-vis d’eux leur aurait permis de mettre un peu d’eau dans leur vin. Mais héla !

F.M

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