PolitiqueLe ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso Alpha Barry: « Le contingent militaire burkinabé restera aussi longtemps que possible au Mali »
Présent à Bamako dans le cadre du Sommet extraordinaire du G5 Sahel, le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Alpha Barry, précédemment journaliste et correspondant de RFI dans son pays, a échangé le dimanche 5 février dernier avec les journalistes maliens. Initiée par la Maison de la Presse du Mali, au cours des échanges, le ministre Alpha Barry a fait le tour d’horizon de l’actualité au Burkina Faso et dans la sous région. Pour lui la sécurité du Mali est celle du Burkina Faso et du Sahel.
Sur initiative de la Maison de la presse, le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Alpha Barry, journaliste et ancien correspondant de la Radio France Internationale (RFI), s’est entretenu le dimanche 5 février dernier avec les journalistes maliens. Se prêtant à la série de questions-réponses, le ministre Alpha Barry a fait le tour d’horizon des sujets qui dominent l’actualité dans son pays au Burkina Faso, au Mali et dans la sous région. Au nombre desquels : la sécurité et la lutte contre le terrorisme. Deux principaux sujets qui seront évoqués lors du Sommet du G5 Sahel, auquel le président Burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré et son ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry prendront part, ce lundi 6 février dans notre capitale.
Selon lui, les ministres des Affaires étrangères jouent un rôle assez important dans le dispositif du G5 Sahel. A titre d’exemple : il a rappelé que c’est la plaidoirie des ministres des Affaires étrangères qui ont rendu possible la mise en place du dispositif de sécurisation des frontières, récemment élaboré à Niamey.
«Des pays comme le Niger, le Mali, le Burkina Faso entre autres, nous avons souvent besoin de l’appui de nos partenaires pour pouvoir concrétiser certains de nos projets, en terme de renseignement, d’appui sur le terrain …» a-t-il laissé entendre.
Parlant du Mali, il a précisé que le Burkina Faso a au Mali deux bataillons de 1600 hommes au sein de la MINUSMA, 140 gendarmes et 20 militaires d’état-major, soit un effectif global d’environ 1760. Et il a précisé plus loin qu’il n’est pas question de rappeler ces hommes pour quelque raison que ce soit. Car selon lui, la sécurité du Mali et celle du Burkina Faso et des autres pays du Sahel sont liées. « Il n’est pas question que les militaires Burkinabè quittent le Mali, car nous estimons que c’est un devoir pour nous d’être ici. Mais nous avons opté pour rapatrier notre bataillon qui est au Darfour pour renforcer notre situation intérieure» a-t-il déclaré. Cependant pour le cas du Mali, le ministre Alpha Barry a précisé que le Burkina a demandé le redéploiement d’une partie du contingent présent au Mali vers la frontière entre les deux pays (Mali et Burkina Faso). Pour cause dit-il, la MINUSMA ne couvre pas une partie du territoire malien qui fait frontière avec le Burkina Faso. Raison pour laquelle, constate-t-il, le Burkina subit des attaques terroristes provenant de cette zone.
Avant de terminer, le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso a prodigué des conseils aux jeunes journalistes maliens.
« Mettez toujours de la rigueur dans tout ce que vous faites. C’est à ce prix que les gens pourront vous respecter» a-t-il conclu.
Abel Sangaré
Le Sursaut du 6 février 2017