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MINUSMA ou aide ou égotiste : La mission onusienne ne serait pas contente que le Mali dispose d’un avion de combat
Publié le dimanche 5 fevrier 2017  |  L'Observatoire
conférence
© aBamako.com par Momo
conférence de presse du Représentant spécial du Secrétaire général, Chef de la MINUSMA
Bamako, le 02 juin 2016 le Représentant spécial du Secrétaire général, Chef de la MINUSMA a tenu une conférence de presse sur l` attaque de Gao
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Depuis l’avènement de la crise multiforme au Mali, en 2012, la communauté internationale s’est précipitée au chevet de notre pays. Le hic est que les stratégies de son appui au pays prennent souvent des tournures qui surprennent.

La Mission multidimensionnelle des Nations-Unies au Mali (MINUSMA), au-delà du volet coopération sécuritaire, assure des actions importantes telles que celles liées à la logistique et au transport visant un but de stricte harmonisation des opérations sur le terrain. Un travail que la mission onusienne a toujours mené avec succès et exaltation au bonheur du Peuple malien.
Un brusque changement de veste unilatéralement fait par nos partenaires de l’ONU mettrait au gel la confiance de beaucoup de Maliens qui doutaient déjà de la sincérité des agents de l’ONU. Sinon comment comprendre qu’aussitôt le Mali a acquis un avion de transport des troupes que la MINUSMA se remballe à ne plus financer les activités du Comité Technique de Sécurité qui est un démembrement du Comité de Suivi de l’Accord.
Certes, on ne reconnait ses amis que dans les moments des difficultés mais comment comprendre que ces mêmes amis se retournent contre vous lorsque vous êtes sur des voies d’autodéfense ? Que diantre ! L’acquisition par le Mali d’un avion de combat serait le mobile de ce revirement de nos partenaires dont nul ne doute l’appui conséquent dont le Mali bénéficie.
L’information est tombée suite à une publication de nos confrères de ‘’Nord-Sud Journal’’ qui cite une source militaire de la MINUSMA qui dit, à propos du transport des membres du CTS de Gao à Kidal qui couterait à la mission onusienne une dépense d’environ 5,7 millions de francs CFA : «la facture devient lourde pour nous et nous ne pouvons plus supporter cela».
Si tel était le cas ! Pourquoi attendre ce moment où tous les espoirs sont tournés vers un dénouement imminent de la crise, comptant malgré tout sur l’aide substantielle de la MINUSMA ? Aussi, l’ONU, en plus d’autres charges dans le cadre de la coopération multilatérale, s’occupait-elle d’autres dépenses liées, bien sûr, à l’hébergement, la restauration et les perdiems qui couteraient environ 140.000 francs CFA par personne et par jour.
L’arrêt de cet appui budgétaire qui permettait au Mali de réaliser d’autres charges liées à la couverture sécuritaire du pays serait un coup de frein à la confiance bilatérale par cette décision unilatérale de la MINUSMA de se soustraire à ce niveau et en de si bon chemin.
L’aide de la MINUSMA serait-elle conditionnée à l’éternelle dépendance dont est victime notre pays ? Sinon, visiblement, on peut comprendre qu’elle n’a pas aimé l’acquisition par le Mali d’un avion de transport de ses troupes sur le front qui a permis d’ailleurs d’acheminer très rapidement les blessés lors de l’attaque du MOC de Gao et qui a, de ce fait, réduit la marge de manœuvre des Nations-Unies au Mali ?
L’éclipse de l’ONU serait dans sa tentative de ne pas être sincère et franche dans sa collaboration avec notre pays dont les hautes autorités ne ménagent aucun effort pour finir avec cette crise qui n’a que trop duré.
Et le Peuple malien est déterminé à soutenir ses dirigeants jusqu’au bout et jure par tous les saints de lui rester solidaire et fidèle; car, ils ne se soumettent plus à une coopération penchée et non sincère. De ce fait, ils se libèrent ; puisque, comme le disait Steve Biko, l’«arme la plus puissante entre les mains de l’oppresseur est l’esprit de l’opprimé». Et les Maliens l’ont déjà compris à la faveur de cette crise.
Sinaly M DAOU
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