Le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé au secrétaire général Ban Ki-moon de présenter un rapport avant la fin du mois de mars sur la faisabilité d'une opération de maintien de la paix au Mali, a annoncé mercredi l'ambassadeur français à l'ONU Gérard Araud. Ces Casques bleus doivent prendre le relais de la Misma (mission internationale de soutien au Mali) "quand les conditions de sécurité le permettront", a précisé à la presse Gérard Araud.
"La France a fait adopter (par les 14 autres membres du Conseil) un projet de lettre au secrétaire général pour lui demander de présenter un rapport préliminaire avant fin mars sur les modalités et les conditions de création d'une opération de maintien de la paix", a déclaré Gérard Araud à l'issue de consultations au Conseil sur le Mali. L'ONU va entre-temps "envoyer sur le terrain dans les semaines qui viennent une mission d'évaluation".
Une fois le rapport de l'ONU présenté et sur sa base, a précisé Gérard Araud, il faudra encore, avant de déployer les Casques bleus, une résolution du Conseil et une "demande officielle des autorités maliennes". À ce propos, Gérard Araud a indiqué que le président intérimaire malien, Dioncounda Traoré, avait déjà envoyé une lettre à Ban Ki-moon lui indiquant qu'il était prêt à "considérer la mise en place d'une opération de maintien de la paix" de l'ONU au Mali "lorsque les conditions de sécurité le permettront".
Exactions
Selon les termes de cette lettre cités par Gérard Araud, Dioncounda Traoré demande le soutien de Ban Ki-moon à "la mise en place rapide de la Misma pour restaurer l'autorité et la souveraineté de l'État malien sur l'ensemble du territoire". "La réalisation de ces objectifs nous conduira vers la transformation de la Misma en une opération de stabilisation et de maintien de la paix des Nations unies", ajoute la lettre. Interrogé sur les conditions de sécurité qui seront nécessaires pour déployer les Casques bleus, Gérard Araud a reconnu qu'il s'agirait d'une "décision politique" prise par le Conseil.... suite de l'article sur Le Point