La tension sociale ne se cesse de monter à Bamako. En effet, les commerçants détaillants de la capitale ont décidé d’observer à partir de ce lundi, une journée « ville morte ». Le mouvement qui, indique-t-on, sera de grande envergure touche l’ensemble des commerces (grossistes et détaillants) ainsi que les stations de vente de carburants.
Cette manifestation est organisée par l’association des commerçants détaillants. Ceux-ci, dans un communiqué, dénoncent, entre autres, « la situation précaire » de leurs militants. Aussi, dénonce-t-elle, les opérations de déguerpissement menées par le gouverneur du district. L’association des détaillants fustigent le « mutisme des autorités » face aux doléances des victimes. Aussi, elle exige que les victimes soient remises dans leurs droits.
Ce mouvement intervient après le déguerpissement des occupants du Malitel Da, ce haut lieu de commerce et de réparation de téléphone à Bamako.
Aussi, cette journée « ville morte » qui se poursuit, en principe, jusqu’au demain, est révélatrice du malaise social qui sévit actuellement au Mali. En effet, le pouvoir en place a du mal à gérer un front social qui risque de dégénérer à tout moment, à cause des mesures impopulaires qui sont prises fréquemment par les autorités en place.