L’Association des parents et épouses des militaires bérets rouges assassinés (Apembra) a animé une conférence de presse le samedi 4 février 2017 à la Maison de la presse pour attirer l’attention de l’opinion publique sur la lenteur des tests ADN sans lesquels le procès n’aura pas eu lieu.
Les parents des victimes attendent le jugement des présumés auteurs depuis 4 ans pour faire leur deuil. Ils sont déterminés à aller jusqu’au bout de cette lutte. L’ouverture du dossier a été faite à Sikasso le 30 novembre 2016. Le procès a été reprogrammé à la première session de la Cour d’assises de 2017.
La Cour a ordonné un autre test ADN. “Nous invitons M. le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux à user de son pouvoir pour que les tests ADN se réalisent rapidement pour que la reprise du procès se fasse dans un délai raisonnable”, plaide le colonel-major à la retraite Soungalo Coulibaly.
Selon la présidente d’Apembra, Mme Sagara Bintou Maïga, les premiers tests ADN pour identifier les restes humains exhumés à Diago ont été faits par les experts de la division du laboratoire du Bureau Fédéral d’Investigation (FBI) le 20 décembre 2013.
“Les résultats ont confirmé que ces restes humains sont bel et bien ceux de nos proches. A Sikasso, la Cour a ordonné une nouvelle expertise. Le gouvernement a confié cette seconde expertise au laboratoire Mérieux de Bamako, nous restons confiants sur cette décision”, ajoute-t-elle.
Les parents des victimes se réjouissent de l’ouverture de ce dossier à Sikasso. “Nous remercions chaleureusement le gouvernement pour l’ouverture du procès et l’encourage à prendre toutes les dispositions nécessaires pour un procès équitable et aussi à assurer la sécurité des défenseurs des droits humains pendant le procès”, ajoute la présidente de l’Apembra.
En cas de transport de la Cour d’assises vers une région, l’Apembra exige sa prise en charge totale par le gouvernement.