Après 2 ans de mise en œuvre du projet Timbuktu Renaissance, le ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo, et les membres de l’association Timbuktu Renaissance, conduits par sa présidente, l’ambassadrice Cynthia Schneider, ont tenu un point de presse pour faire le point sur les résultats déjà obtenus. C’était le 30 janvier dernier, dans la salle de conférence du ministère de la Culture.
Selon les conférenciers, à titre de rappel, le projet Timbuktu Renaissance (TR) vise à tirer parti du plus grand atout au Mali, son extraordinaire patrimoine et sa culture vivante à même de promouvoir la paix, la réconciliation et de drainer le développement économique, y compris par une industrie créative (tourisme, production musicale et cinématographie et de l’artisanat), et la mobilisation de l’investissement dans les initiatives de développement durable allant de l’agriculture durable aux ressources naturelles. L’approche de Timbuktu Renaissance est de mettre la culture au cœur de la lutte pour un avenir de paix et de prospérité du Mali.
Ce projet se veut structurant pour permettre la relance des trois régions du nord du Mali, touchées par la grave crise dont ce pays se relève, ont expliqué les conférenciers. Avant de préciser que son seul objectif est d’œuvrer à un retour définitif et durable de la paix et de la stabilité économique dans les trois régions du Nord du Mali par le vecteur de la culture.
Quant à l’appui du gouvernement du Mali dans la réalisation de ce projet, il se fera à travers le département en charge de la culture, qui se tiendra aux côtés de l’association Timbuktu Renaissance et des populations locales, pour conduire chacune des activités du projet. Selon ses animateurs, le projet Timbuktu Renaissance a mobilisé un partenariat solide avec Google Cultural Institute et National Endowment for Democracy (NED) pour aboutir aujourd’hui à un résultat probant. Il s’agit de la construction d’un centre de culture et d’innovation à Tombouctou.
D’après les conférenciers, ce centre multifonctionnel accueillera des rencontres, des conférences-débats, des concerts, des animations culturelles par des réfugiés et déplacés de ces trois régions concernées du nord. Il est équipé par Google Cultural Institute. Ce centre hébergera également un studio d’enregistrement pour permettre aux talents de la région, qui souhaitent faire carrière dans la musique, de s’adonner pleinement à leur passion.
Avec l’accompagnement du National Endowment for Democracy, le projet Timbuktu Renaissance veut participer à la volonté des populations de retrouver toute la quiétude et la cohésion sociale qui caractérisent le Mali.
Il faut signaler qu’au cours de ce point presse, la ministre de la Culture a annoncé la tenue du festival Triangle du balafon qui se tiendra du 8 au 11 février 2017 à Sikasso.