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Santé: Le vaccin MENAFRIVAC pour mieux éradiquer la méningite
Publié le lundi 6 fevrier 2017  |  L’Essor
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Le vaccin MenAfriVac est désormais introduit dans le Programme élargi de vaccination (PEV) de routine. Ce vaccin contre la méningite à méningocoque A sera administré à tous les enfants de 9 à 11 mois sur toute l’étendue du territoire. Cette campagne a été lancée officiellement, vendredi dernier, à Siby par le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Bakary Diarra.
Le vaccin MenAfriVac est hautement efficace contre les méningites à méningocoque A. Il offre plus d’immunité chez les jeunes enfants de moins d’un an. Il procure une protection de longue durée d’environ 10 ans et diminue le portage de la bactérie en créant une immunité de groupe protégeant la population non vacciné. MenAfriVac se présente sous forme de lyophilisant en flacon de 10 doses. Le lyophilisant et le solvant sont conditionnés dans des emballages distincts. Il est conservé entre +2°C et +8°C. La voie d’administration est essentiellement intramusculaire au deltoïde ou à la cuisse chez les enfants de moins d’un an.
Le secrétaire général de la Santé et de l’Hygiène publique dira que c’est l’évidence des poids des infections méningocoques et leurs séquelles et l’efficacité démontrée du vaccin MenAfriVac qui ont amené notre pays à introduire le vaccin MenAfriVac dans le PEV de routine.
Dr Bakary Diarra a expliqué que la méningite est une maladie infectieuse, redoutable. Elle se reconnait par la fièvre, les vomissements, la raideur au cou, la somnolence, la confusion et la désorientation. Chez le nouveau-né et le nourrisson, les symptômes classiques qui sont la fièvre, les maux de tête, la raideur au cou peuvent être absents ou difficiles à déceler. Par contre, le sujet peut simplement paraitre plus lent, amorphe ou irritable et avoir des vomissements ou manquer d’appétit. Dr Bakary Diarra a aussi expliqué que la maladie survient sous forme de poussées d’épidémies récurrentes en général au 1er trimestre de l’année et touche toutes les classes d’âge avec une prédilection pour celle de moins de 30 ans. Le Mali fait partie des pays de la «ceinture de la méningite » qui couvre en partie 21 pays au sud du Sahara.
Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a rappelé que la grande épidémie au Mali est survenue en 1997 avec 1126 décès et certains survivants gardent des incapacités définitives (pertes de l’audition, arriération mentale ou paralysie). Dr Bakary Diarra soutient que le pays a connu des progrès remarquables dans la réduction de l’épidémie ces dernières années. Ce succès, explique-t-il, fait suite à la qualité du système de surveillance des maladies et à l’organisation d’une campagne de vaccination préventive de masse avec le nouveau vaccin conjugué contre la contre la méningite à méningocoque A.
Dans son intervention, le représentant de l’OMS, Dr Baba Tounkara, a noté que l’introduction de ce vaccin permettra la protection constante des générations futures contre la méningite à méningocoque A. «Le vaccin antiméningoccique est un vaccin extrêmement sûr qu’il soit utilisé seul ou en association avec d’autres vaccins», a-t-il assuré avant d’ajouter que ce lancement rentre dans le cadre de l’initiative «éliminer les épidémies de méningite en tant que problème de santé publique en Afrique Subsaharienne».
Quant au représentant de l’UNICEF, il dira que ces vaccins doivent être administrés à tous les enfants cibles de manière non discriminatoire dans le respect du droit de chaque enfant et du principe de l’équité.
«Ces vaccins doivent être de qualité lors de l’administration à chaque enfant», a insisté Dr Aboudou Karimou Andélé. Il a invité les acteurs de la vaccination à garder toujours allumée la flamme ou ampoule du réfrigérateur car elle symbolise la flamme de la survie de l’enfant malien. Avant de procéder au lancement symbolique du vaccin, le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a lancé un appel pressant à la population malienne pour une plus grande mobilisation autour du PEV.
Il a aussi invité les autorités régionales, locales, les leaders et les chefs traditionnels à une plus grande utilisation des services de vaccination.

F.NAPHO
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