Au sens propre comme au figuré, ce mot n’est pas exagéré dans la qualification des pratiques instaurées comme mode de gestion par le nouveau N°1 de la Direction Générale de l’Administration des Biens de l’Etat (DGABE). Nommé le 03 août 2016 à la tête de la structure, l’inspecteur des Finances, Ousmane Diarra puisque c’est de lui qu’il s’agit s’illustre par des pratiques dignes de la mafia calabraise. Véritable vache laitière entre les mains du clan Bathily, la DGABE symbolise la corruption et l’impunité au sein de l’entourage du président de la république. De quoi s’agit-il ?
La gestion des biens formant le domaine public de l’Etat est confiée à des services ou organismes affectataires, par contre les biens relevant du domaine privé de l’Etat sont gérés par la Direction Générale de l’Administration des Biens de l’Etat. Compte tenu de son importance financière, cette structure fait l’objet de convoitise pour des raisons politiques évidentes.
La nomination de Mohamed Ali Bathily à la tête du Ministère des Domaines procède de cette volonté de main mise du régime sur les biens de l’Etat. A son tour, ce dernier a nommé l’un de ses fidèles lieutenants à la tête de la DGABE.
Très proche du ministre Bathily, ce non moins promoteur d’école a instauré un véritable bordel au sein de la structure. Surnommé dans les couloirs du service « Tout pour moi », en réponse à sa voracité pour l’espèce sonnante et trébuchante, il aurait érigé un clan à sa solde pour exécuter toutes les réceptions « juteuses ».
Selon une indiscrétion, il n’est pas rare que les entreprises qui exécutent les travaux au compte de l’Etat offrent des dessous de table pour compenser le manque de qualité ou de quantité des marchés réceptionnés. Le clan mis sur les cas juteux, serait les bailleurs de bon nombre de projets personnels. Ces genres de pratiques impliqueraient certains membres du cabinet.
Comme si cela ne suffisait, le DG Ousmane Diarra qui a à sa disposition deux véhicules de service (un Toyota et une Mercedes) a jeté son dévolu sur un Prado neuf de couleur blanche du service. Comment ce véhicule qui n’a jamais servi a été acquis pour une somme dérisoire avec la complicité du Cabinet ? Nos prochaines parutions édifieront. Le flux permanent d’une certaine catégorie de visiteurs de Monsieur « tout pour moi » particulièrement les week-ends suscite des interrogations. S’agit-t-il de ses élèves ? Où vont les portes, fenêtres et autres objets issus de la démolition des édifices publics ?
A suivre donc !
Lamine Diallo