Yacouba KATILE, secrétaire général de l’UNTM: La grande déception !

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Publié le lundi 6 fevrier 2017 | l'espion

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Congres extraordinaire de l`UNTM
Bamako, le 28 décembre 2016 l`UNTM a tenu son Congres extraordinaire

Un syndicat est une association de personnes dont le but est de défendre les droits et les intérêts sociaux, économiques et professionnels de ses adhérents. En principe, il se distingue des partis politiques, bien que des liens puissent naturellement exister entre eux, car leur but n’est pas de gouverner mais d’améliorer les conditions de travail. L’UNTM agit-elle dans ce sens ?
Selon Henry Frédéric, la vie est une duperie, et son mot déception. Le Secrétaire Général de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) s’est-il approprié cette affirmation ? Dans les faits quotidiens, Yacouba Katilé puisque c’est de lui qu’il s’agit ne laisse plus l’ombre du doute sur sa conception de son poste. L’euphorie suscitée après le départ de son prédécesseur Siaka Diakité a vite laissé la place au désenchantement. Confirmant que plus l’espérance est grande, plus la déception est violente, le gabelou brille par son indifférence et son silence assourdissant malgré les épreuves que vivent les travailleurs maliens majoritairement UNTM. A-t-il gouté aux délices des fruits interdits du pouvoir ?

Après avoir montré ses muscles à travers la hausse des salaires de 20%, l’UNTM est très vite tombée dans la léthargie. Le gout des voyages, des salles climatisées des conseils d’Administration et les institutions de la république sont passées par là. De plus en plus, les travailleurs sont désemparés. Les grèves des syndicats affiliés se succèdent sans aucun soutien de la centrale. Pis, par le billet des manœuvres de division et de déstabilisation lourde de conséquence, elle s’ingère dans la gestion interne de certaines structures en prélude aux échéances futures. Pendant ce temps, le peuple suffoque.

La vie est devenue plus chère que jamais. Le panier de la ménagère a cédé la place à un sachet plastique. Les fonctionnaires ne parviennent plus à joindre les deux bouts. Le diable s’est fait amputer de sa queue pour éviter qu’à force de la tirer que les Maliens ne finissent par le tuer lui-même. Huile, sucre, riz, mil, légume, haricot, condiments, transport, électricité et autres, rien n’est accessible. Qu’attend Katilé pour donner de la voix ?

Telle est la question que bon nombre des fonctionnaires se posent. Va-t-il attendre que le pays soit paralysé ? Ce comportement qui donne l’impression qu’il est à la solde de l’Etat, donne raison aux magistrats. N’ayant plus le choix, les syndicats se radicalisent, tout en cachant plus leur déception. A demi-mot, certains envisagent de quitter l’UNTM pour d’autres centrales. D’ici là, nous espérons que le gabelou puisse se réveiller de son coma. Dors et déjà, les travailleurs commencent à regretter Siaka qui n’était certes pas un saint, mais attentif.
Lamine Diallo

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