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Mali: cinq pays du Sahel envisagent une force commune pour "lutter contre le terrorisme"
Publié le mardi 7 fevrier 2017  |  AFP
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© aBamako.com par A S
Le Sommet du G5 Sahel à Bamako
La cérémonie d`ouverture d`ouverture du sommet G5 sahel a eu lieu au CICB le 6 Février 2017.
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Bamako, - Les pays du G5 Sahel, qui se disent "en première ligne contre le terrorisme", ont annoncé lundi à Bamako vouloir créer une force pour combattre les groupes jihadistes utilisant notamment le Mali comme "base de repli".

Ce sommet des cinq chefs d’Etat (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) intervient moins de trois semaines après l’attentat-suicide du 18 janvier, qui a fait près de 80 morts à Gao, principale ville du nord du Mali. Une attaque revendiquée par le groupe Al-Mourabitoune du jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, rallié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

"Pour lutter efficacement contre le terrorisme dans les pays du G5, nous avons décidé de rendre effective la création d’une force G5 pour lutter contre le terrorisme", a déclaré le président du Niger, Mahamadou Issoufou.

"Nous allons demander une résolution des Nations unies et du Conseil de sécurité pour appuyer la création de cette force", a ajouté M. Issoufou, lors de la conférence de presse finale du sommet, auquel participait aussi le dirigeant guinéen Alpha Condé, président en exercice de l’Union africaine.

"Ce que nous voulons, c’est que les pays européens nous donnent les moyens. Nous allons nous-mêmes être en première ligne dans la lutte contre le terrorisme dans l’espace G5. Comme ça, ils vont faire l’économie des vies de leurs soldats", a expliqué le président tchadien Idriss Déby Itno.

Il semblait faire miroiter une réduction des troupes de la force française Barkhane déployée dans la région, et des effectifs européens de la force de l’ONU au Mali (Minusma), la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie en 1993-1995, avec plus de 70 Casques bleus tués.

Ni les effectifs de cette nouvelle force du G5, ni son commandement ou son mode de fonctionnement n’ont été précisés.

Niger, Burkina Faso et Mali étaient convenus le 24 janvier à Niamey de créer une force pour lutter contre l’insécurité dans la zone du Liptako-Gourma, à cheval sur les trois pays, "en passe de devenir un sanctuaire de groupes terroristes et de criminels", selon un communiqué officiel.

- ’Nouvelles proportions’ -


Selon le document de travail interne à la rencontre consulté par l’AFP, "le nord du Mali est une base de repli des terroristes. C’est également un lieu de départ des attaques contre d’autres pays".

Interrogé sur ce constat, un responsable malien a reconnu les "difficultés" rencontrées par son pays. "Mais les terroristes quittent d’autres pays pour venir au Mali. Donc c’est main dans la main que nous devons travailler", a-t-il affirmé sous couvert d’anonymat.

Soulignant au début de la réunion la récente "multiplication des attaques terroristes dans le Sahel", le président tchadien a estimé que "la menace (...) prend de nouvelles proportions. Si nous n’agissons pas vite, notre espace deviendra durablement un espace terroriste".

"Face à la montée de l’extrémisme, il faut la mutualisation des efforts pour relever les défis. Nous devons aller plus loin pour réaliser le Sahel de la Défense", a déclaré le chef de l’Etat malien Ibrahim Boubacar Keïta, auquel M. Déby a cédé la présidence du G5 Sahel.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.

Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en 2013 à l’initiative de la France et
toujours en cours.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes
et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières.
sd/mrb/sst/ayv
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