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Modibo Kéïta sur le départ : Tiéna Coulibaly et le Rpm se disputent la Primature
Publié le mardi 7 fevrier 2017  |  le Temoin
Conférence
© aBamako.com par as
Conférence de presse de la mission du FMI dirigée par Christian Jocz, représentant Afrique du FMI.
14/12/2012. Bamako. Ministere des Finances. Tiena Coulibaly, ministre de l`Economie et des Finances.
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Ajourné selon toute vraisemblance par les impératifs de la France –Afrique, le remaniement ministériel tant annoncé se précise en même temps que le choix du futur remplaçant de Modibo Keïta. Au moment où nous mettions sous pression, il nous revient que des tractations ont eu lieu toute le weekend et que le dévolu du chef de l’Etat, fraichement revenu de Paris, semblait encore se manifester en faveur l’actuel Ambassadeur du Mali aux Etats-Unis.

Comme toute équipe gouvernementale malienne, celle de Modibo KEÏTA II ne saurait s’inscrire dans l’éternité et finirait, quoi qu’il en soit, par rencontrer le coup de balai auquel chaque gouvernement malien est voué dès sa naissance. De bonne source, il nous revient en tout cas que la plupart des membres de l’équipe sortante, à défaut d’être forcément menacés d’éviction, se trouvent à tout le moins dans une logique de changement de gouvernement. Ce qui convainc beaucoup de leurs proches collaborateurs qu’un changement d’équipe est imminent et se précise. De même source, l’avènement de la nouvelle équipe ne tiendrait plus qu’à des certains réglages, notamment aux concertations entre les potentiels successeurs du Premier ministre Modibo KEÏTA. Au nombre desquels on annonce le nom de l’ambassadeur du Mali aux Etats-Unis, Tiéna Coulibaly.

L’ancien ministre des Finances de Moussa Traoré, ainsi que de la transition sous Dioncounda Traoré, se trouverait même actuellement dans la capitale malienne pour échanger avec la plus haute autorité du pays des modalités d’une éventuelle collaboration en tant que chef de gouvernement. Relativement apolitique en dépit de sa proximité avec les anciens dignitaires de la défunte Udpm, le ministre plénipotentiaire – dont le dernier séjour à l’Hôtel des finances a été émaillé de bisbilles avec le PM de plein pouvoir Cheick Modibo Diarra – pourrait ainsi déjouer les attentes d’un choix plutôt pressenti du côté de la majorité et du Rpm, le parti présidentiel dont les militants et les responsables sont taraudés par la primature depuis l’avènement de leur mentor à Koulouba.

Mais, dans la famille des Tisserands où le nouveau président Bocari Tréta s’est finalement lassé d’en rêver, le dilemme du choix persiste entre le Ministre de l’Administration Territoriale, Mohamed Ag Erlaf, et celui de la Défense, Abdoulaye Idrissa Maïga. Le second, quoique réputé d’une irréprochable intégrité doublée de serviteur loyal au président de la République, n’en est pas moins perçu comme le redoutable adversaire politique de ceux qui, dans sa propre famille politique, craignent une éventuelle instrumentalisation de la primature à des fins de mainmise sur le parti majoritaire. Pour ce qui est du premier, il est perçu par beaucoup comme équidistant des différents tendances du Rpm, mais aussi comme vecteur de paix et de trait d’union dans pour une résolution définitive de la grande équation de Kidal.

En tous les cas, le chef de l’Etat se trouve dans un véritable dilemme face un choix pourtant déterminant. D’un côté, la logique et les besoins de renouvellement de son mandat qui nécessitent un renforcement de la position administrative des instruments et outils politiques sur lesquels reposent les ambitions présidentielles de rempiler pour un second quinquennat. De l’autre, un pays sous assistance et sous tutelle internationales où les compétences techniques et résultats comptent plus que les considérations et visées politiques aux yeux de la communauté internationale.

Lequel des deux schémas va l’emporter chez IBK ? Wait and see ! Une chose est évidente : ses marges d’erreur doivent être considérablement réduites pour un pays où les démons du séparatisme peuvent s’engouffrer dans la moindre faille institutionnelle et en profiter au maximum, y compris pour rendre les joutes électorales impossibles.

La Rédaction
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