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Afrique-France continue
Publié le mardi 7 fevrier 2017  |  le Temoin
Rencontre
© aBamako.com par momo
Rencontre des Chefs d`Etats au 27è Sommet Afrique France
Bamako, le 14 janvier 2017 au CICB. Le président IBK a reçu ses homologues africains et français pour la cérémonie inaugurale du Sommet de Bamako pour le Partenariat, la Paix et l`Emergence.
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Les hautes autorités maliennes n’en finissent pas de savourer le franc succès qu’a connu l’Afrique-France, un événement annoncé comme un échec au départ. Mais l’après événement est d’autant savoureux que ses arrière-goûts ont trait aux attentes les plus précieuses, à savoir : les travaux d’embellissement de la capitale qu’on veut vraisemblablement faire passer pour des travaux publics de grande envergure.

Il faut dire qu’à défaut d’actes plus lourds durant le quinquennat, le régime semble vouloir transformer l’Afrique-France en bouée de sauvetage, à quelques encablures du renouvellement du mandat présidentiel. Un peu de la façon par laquelle la CAN 2002 avait servi en son temps de projet de développement et sauvé la décennie d’Alpha Oumar Konaré. C’est sans doute la raison pour laquelle le Sommet continue comme s’il n’avait jamais pris fin. Seulement voilà : il est fort regrettable qu’il ne paraisse plus continuer pour l’opération de nettoyage et d’assainissement enclenchée par le truchement de la très courageuse Ami Kane.

Les Turcs du Mali se défendent

Dans le collimateur du président Recep Erdogan, depuis le coup d’Etat raté, les partisans de Gülen se cherchent partout à travers le monde. La meute est en effet lâchée à leurs trousses par les autorités turques et les poursuit jusque dans leurs retranchements les plus reculés à l’étranger. Après le Sénégal où la chasse contre les écoles a rencontré une farouche résistance de la société civile, les Gülenistes du Mali se sentent eux aussi particulièrement menacés. A juste titre d’ailleurs car ils sont conscients que le renforcement des liens entre les officiels maliens et de leurs pays d’origine n’est pas sans conséquences sur leur quiétude.

Ainsi, pour ne pas laisser détruire aussi facilement leurs niches aussi, les Gülenistes ne dorment pas et ne croisent pas non plus les bras. Ils sont activement sur leur défensive et tentent du mieux qu’ils le peuvent de résister aux assauts multiformes de l’Etat turc par une sorte de couverture civile. Les notoriétés les plus respectables du pays d’accueil, le Mali en l’occurrence, sont par exemple les cibles d’offensives de charme qui consistent à expliquer les vertus de ce par lequel ils s’identifient et qui incarne leur présence au Mali dans notre pays : les établissements scolaires Collège Horizon. La scolarisation d’un enfant y coûte certes les yeux de la tête, mais la qualité en fait une substitution au système éducatif malien où la médiocrité est la règle. Doit-on s’en débarrasser au nom de l’excellence des relations entre officiels ?

La jeunesse malienne des mosquées, jeunesse de la rue
Il est un phénomène qui crève de plus en plus le plafond : le contraste de plus en plus saillant entre une frange de la jeunesse (sans doute la plus nombreuse) abonnée aux orgies et qui se distingue par l’insouciance, le penchant orgiaque et une grossièreté à assourdir les plus pudiques, puis une autre qui donne l’air d’être beaucoup plus vertueuse sauf que sa vertu s’exprime à travers un redoutable excès d’attachement à la religion. La religion les a si bien pénétrés qu’elle leur imposé un rythme de vie et d’activité en sens inverse de nos habitudes et de l’ordre administratif en vigueur dans le pays.

Il n’est pas si rare, par exemple, de voir des groupes de jeunes gens arrêter soudainement et collectivement toutes leurs occupations professionnelles une fois l’heure de la prière sonné. Ils se ruent massivement sur la mosquée la plus proche, s’il n’arrive pas, dans certains cas, qu’ils en construisent pas eux-mêmes dans leur lieu de travail. En tout état de cause, la spiritualité est certes préférable à la dépravation des mœurs sauf que le monde est en train d’évoluer dans un tel attachement pourrait servir de terreau plus fertile pour des déviations excentriques plus dangereuses et plus mortelles encore : le fanatisme et l’extrémisme religieux.

La Rédaction
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