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Mali: Peut-on encore négocier avec la rébellion touareg?
Publié le mardi 29 mai 2012   |  Slate Afrique


Mali:
© AP par DR
Mali: Le groupe islamiste Ansar Dine libère l`otage suisse Béatrice Stockly
24 avril 2012.Tombouctou.Mali. A un point de rendez-vous dans le désert de Tombouctou,les combattants de Ansar Dine montent la garde au moment de la libération de Béatrice Stockly enlevée le 15 avril dernier dans le nord du Mali


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En fusionnant avec les islamistes radicaux d’Ansar Dine, la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) s'est définitivement discréditée.

Voilà un mouvement qui, sous prétexte d’une revendication identitaire, vient de mettre en péril l’intégrité nationale d’un pays. Pire, il vient de se transformer en un instrument de propagation d’un certain islamisme radical en s’acoquinant avec des groupes armés tels Ansar Dine et Aqmi.

L’histoire retiendra que, par le biais du MNLA, la première république islamique a été proclamée au cœur d’une Afrique de l’Ouest où la laïcité était la chose la mieux partagée à l’intérieur des Etats. Imposée par le fer et le feu, cette nouvelle entité aura du mal à prospérer et à obtenir la reconnaissance internationale.

Le Nord-Mali est devenu une poudrière

Ces géniteurs s’en fichent certainement. L’essentiel pour eux, c’est d’être là, d’exister et de pouvoir agir sur un territoire qui est sous leur contrôle pour mener leurs activités d’islamisation, de rapt et de différents trafics.

Cette nouvelle coalition entre le MNLA et le groupe Ansar Dine, qui ne cachent plus leurs accointances avec Aqmi, voit ses positions se renforcer de jour en jour. La dernière prise, cette cache d’armes de l’armée malienne, vient décupler la puissance de feu des indépendantistes.

Le Nord-Mali est devenu une poudrière, et c’est peu dire. Ce n’est peut-être pas la seule cache d’armes dans le septentrion malien. Tout cela amène à la conclusion que libérer le Nord par la force ne sera pas une partie de plaisir.

La communauté internationale va t-elle discuter avec des proches d'Aqmi?

On voit mal le Mali avec une armée en déconfiture s’aventurer dans ce bras de fer, même avec le soutien de la Cédéao. Il faudra se résoudre à des négociations serrées. Elles seront très longues et difficiles. L’autonomie que Bamako aurait pu accorder à cette région, au nom de la paix et la cohésion nationale, n’est plus à l’ordre du jour.

La question est de savoir jusqu’où les promoteurs de la nouvelle république islamique sont-ils prêts à aller pour obtenir leur reconnaissance. La communauté internationale peut-elle se permettre aujourd’hui de discuter avec une coalition qui, selon toute vraisemblance, est sponsorisée par le groupe terroriste Aqmi?

Le MNLA, quant à lui, vient de se mettre à découvert à travers cette coalition. Lui qui paraissait avoir ses entrées dans les chancelleries occidentales et dont les porte-paroles défilent d’un média à l’autre pour expliquer ses positions, devrait subir désormais un certain ostracisme et avoir de moins en moins pignon sur rue. L’islamisme dont il se revendique aujourd’hui n’est pas le problème. C’est cette proximité avec Aqmi qui pose problème.

Abdoulaye Tao (Le Pays)

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