Sur la colline du savoir et d’autres campus, nos étudiants n’ont trouvé meilleur moyen de résoudre leurs contradictions que de s’affronter à l’arme. Résultat : les hauts lieux du savoir sont devenus aujourd’hui des endroits où cohabitent brutalité et mort comme en témoigne l’assassinat récent d’un étudiant, poignardé par ses camarades de fac.
Jusqu’ici silencieux, les syndicats des enseignements supérieurs passent la vitesse supérieure pour arrêter ce concerto lugubre. Ils demandent à l’Etat de prendre des mesures radicales, préalables à la reprise des cours qu’ils ont suspendus jusqu’à nouvel ordre.
La violence tous azimuts à l’école conduit les enseignants de l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSHB) à suspendre toutes activités pédagogiques jusqu’à l’installation de postes de police dans les facultés, le retrait de l’AEEM dans la gestion de l’espace universitaire (parking, dortoir, restaurant), etc.
Cette prise de position du syndicat enseignant est une ultime occasion pour jeter les bases réelles du retour de l’école à l’école où l’élève se contente de sa situation d’apprenant soumis à l’autorité du maître. Aux autorités de saisir la balle au bond. Il en va en tout cas de l’avenir de la nation malienne même.