L'Association des parents des bérets rouges assassinés (Apembra) presse la justice de rouvrir le procès de l'ex-chef de la junte et ses présumés complices pour pouvoir enterrer dignement leurs parents tués en mai 2012 et faire leur deuil.
Commencé le 30 novembre 2016 à Sikasso, puis suspendu pour irrégularité du rapport d'expertise, le jeudi 8 décembre 2016 afin d'être renvoyé à la 1re session dassises de l'année 2017, le procès de l'ex-chef de la junte, Amadou Haya Sanogo, peine à redémarrer. A ce jour, dénonce l'Apembra, aucun signal n'est perceptible pour la reprise du procès.
Le laboratoire malien (Charles Mérieux), commis par la justice pour une nouvelle expertise d'ADN a un délai de 45 jours. Mais, jusqu'à présent, le rapport du laboratoire n'est pas disponible. Furieux de cet état de fait, les responsables de l'Association des parents et épouses de militaires bérets rouges assassinés (Apembra) étaient face à la presse le samedi 4 février 2017 dernier à la Maison de la presse pour attirer l'attention de lopinion publique sur la lenteur des tests ADN sans lesquels le procès ne peut pas rouvrir.
"La reprise du procès de Amadou Haya Sanogo doit se faire dans un délai raisonnable. Nous voulons que ce procès se fasse rapidement", a déclaré la présidente de l'Apembra, Mme Sagara Bintou Maïga.
La conférence de presse s'est tenue en présence du secrétaire général de lApembra, Yacouba Dembélé, du secrétaire à l'organisation de l'Association, Sounkalo Coulibaly, des autres membres de l'Association comme Siaka Kéita.
Les parents des victimes attendent le jugement des présumés auteurs depuis 4 ans pour enterrer leurs fils. Selon eux, la justice et la recevabilité sont essentielles pour la paix, la réconciliation et la fin de l'impunité au Mali.
"La reprise du procès de Amadou Haya Sanogo doit se faire dans un délai raisonnable. Nous voulons que ce procès se fasse rapidement. A Sikasso, tous nos témoins étaient présents, les autres parties doivent oeuvrer pour que leurs témoins soient présents à la prochaine assise. Nous ne voulons que nos droits à l'issue du procès. Nous voulons la paix dans ce pays", a déclaré la présidente de l'Apembra.
Pour sa part, le secrétaire à l'organisation de l'Association, Sounkalo Coulibaly, ancien chef d'état-major adjoint, a précisé qu'il y a eu crime contre l'humanité dans cette affaire. "On ne doit pas négliger la sécurité des victimes. Le gouvernement doit prendre en charge tous ceux qui sont parties prenantes au procès".
Bakary M. Coulibaly