Dans le cadre du partenariat solide entre le ministère de la Culture et Google cultural institute et National endowment for democracy (Ned), un projet dénommé ‘’Timbuktu renaissance’’ a vu le jour depuis 2012. Pour donner les éclaircissements sur les objectifs et les avancées du projet, un point de presse a été co-animé, par la ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo; l’ambassadrice, Cynthia Schneider et le Président de l’Association Timbuktu renaissance, Nani Ansar. C’était, le lundi 30 janvier 2017, dans la salle de Conférence du ministère.
Rappelons que le Projet Timbuktu renaissance (TR) vise à tirer parti du plus grand atout de notre pays notamment son extraordinaire patrimoine et sa culture vivante. Il permet aussi de promouvoir la paix, la réconciliation et de drainer le développement économique, y compris par une industrie créative (tourisme, production musicale et cinématographique et de l’artisanat), et la mobilisation de l’investissement dans les initiatives de développement durable allant de l’agriculture durable aux ressources naturelles.
En prélude au projet, il est prévu la construction d’un centre d’innovation à Tombouctou, dont l’inauguration est aussi prévu pour le mois de mars. Selon la ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo, Tombouctou va voir les premières pierres d’un centre d’innovation et de culture pour sa jeunesse. Ce centre multifonctionnel pourra accueillir des rencontres, des conférences-débats, des concerts, des animations culturelles. Il est équipé, a-t-elle précisé, par Google cultural institue par des ordinateurs et toutes les commodités pour l’utilisation des TIC par les jeunes de Tombouctou. Ainsi, avec Google, a-t-elle ajouté, il sera possible de porter les concerts des jeunes artistes au monde grâce à Youtube.
Le Président de l’Association Timbuktu renaissance, Nani Ansar, a expliqué que ce centre accueillera également un studio d’enregistrement pour permettre aux talents de la région qui souhaitent faire carrière dans la musique de s’adonner pleinement à leur passion. A l’en croire, avec l’accompagnement des partenaires, ce projet Timbuktu renaissance veut participer à la volonté des populations de retrouver toute la quiétude et la cohésion sociale qui caractérise le Mali.
Quant à l’ambassadrice, Cynthia Schneider, elle a fait savoir que le Projet Timbuktu renaissance a mobilisé un partenariat solide avec Google cultural institue et National endowment for democracy (NED) pour aboutir aujourd’hui à un résultat probant. Pour elle, l’approche de Timbuktu renaissance est de mettre la culture au cœur de la lutte pour un avenir de paix et de prospérité du Mali en l’exposant à un auditoire mondial et donc potentiellement à des investisseurs. Avant de souligner que ce projet se veut structurant pour permettre la relance des trois régions du nord du Mali, touchées par la crise.
L’objectif principal de ce programme est d’œuvrer à un retour définitif et durable de la paix et de la stabilité économique dans les trois régions du Nord par le vecteur de la culture. Ainsi, le projet n’a pas vocation à être piloté par le gouvernement. Cependant, l’Etat se tiendra aux cotés de l’Association Timbuktu renaissance et des populations locales, pour conduire chacune des activités du projet. En témoigne les audiences accordées par le Chef d’Etat Ibrahim Boubacar Keita aux porteurs du projet. Aussi, par l’implication du ministère de la Culture, une intense activité de plaidoyer a été menée dans le monde autour de ce projet. Ce qui aura permis une mobilisation de plusieurs centres de culture dans le monde (fondations, musées etc.) dans le cadre de la renaissance de Tombouctou et un film de plaidoyer a aussi été réalisé.
Seydou Karamoko KONE