RégionTrois cas de syndrome hémorragie survenus à Goundam: 1 décès, deux hors danger les autorités sanitaires interpellent la population à la vigilance
La Direction nationale de la santé a été saisie de la notification de trois (3) cas de syndrome hémorragique survenus dans le district sanitaire de Goundam, région de Tombouctou. Le premier cas est un vieux âgé de 60 ans qui malgré la prise en charge est décédé au lendemain de son admission. Les autres deux cas, il s'agissait d'un vieux de 60 ans et une dame âgée de 50 ans, leurs état de santé est satisfaisant. L'information a été donnée lors d'une conférence de presse tenue, le jeudi 02 février 2017, dans la salle de conférence du ministère de la Santé, et de l’Hygiène publique.
Elle a été animée par Dr. Salif Samaké, conseiller technique au ministère de la Santé, et d'Hygiène publique; Dr. Mama Koumaré, directeur national de la Santé ; Dr. Adama Diawara du Centre national d'appui à la lutte contre la maladie (CNAM)…
Le Directeur national de la Santé, Dr. Mama Koumaré, a largement expliqué les trois cas de syndrome hémorragique survenus dans le district sanitaire de Goundam, région de Tombouctou.
Il a dit que le premier cas, un cultivateur âgé de 60 ans a été reçu par le Centre de santé de référence de Goundam le 27 janvier passé pour épistaxis (saignements du nez) et gingivorragies (saignements des gencives) avec une température à 37°5 C. Et, malgré la prise en charge adéquate par les médecins le malade a succombé le lendemain 28 janvier. Pour le deuxième cas, il s’agit d’un berger de 60 ans venant de M'Bouna, village situé à 60 km de Goundam, qui a été reçu le 28 janvier pour épistaxis et son état de santé était critique. Quant au troisième cas, il s’agit d’une ménagère de 50 ans, résidente de Tilemsi, elle a aussi été reçue par le Centre le 28 janvier pour épistaxis et pétéchies (saignements sous cutanés) abdominales et au membre supérieur droit accompagnés de méléa (selles noires), avec 37°2 C, aujourd'hui son état de santé est satisfaisant.
En effet, selon le Directeur Mama Koumaré, un prélèvement de sang a été effectué chez les patients pour l'examen du paludisme, de la fièvre typhoïde. L'analyse, a-t-il argumenté, a donné les résultats suivants : pour le premier cas a eu du paludisme et typhoïde positif; le deuxième cas, le paludisme et typhoïde négatif a été enregistré et enfin quant aux trois cas il a eu le paludisme négatif et typhoïde positive. Pour des examens complémentaires plus poussés, a-t-il précisé, les prélèvements de sang ont été envoyés à l'INRSP. Pour le Conseiller technique, Dr. Salif Samaké, a rassuré que les dispositifs sont pris pour enrayer cette maladie. Il a souligné que pour le moment on ne parle pas d’une épidémie mais la population doit être vigilante.
Cependant, les conférencières ont invité les populations à observer certaines mesures :« De déclarer immédiatement tout cas de malade présentant les mêmes signes aux formations sanitaires les plus proches (fièvre, saignements); d'observer les mesures d'hygiène individuelle et collective: le lavage des mains au savon fréquemment, assainissement et salubrité des ménages; de se protéger contre les piqures de moustiques en utilisant les moustiquaires imprégnées d'insecticides de longue durée, le port des habits de manches longues, les répulsifs (pommade, spirale, spray, etc.); de bouillir le lait avant toute consommation ; d'observer les mesures de protection en cas d'abattage des animaux et toute manipulation de la viande; de bien cuire la viande avant consommation; de signaler aux services vétérinaires les cas d'avortements, maladies et décès les animaux et particulièrement les petits ruminants ».
Ils ont aussi demandé au personnel de santé la vigilance afin de détecter et notifier à temps tout cas suspect et en faire une prise en charge suivant les directives nationales.
Seydou Karamoko KONE