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Notification de trois cas de fièvre hémorragique au Mali : La thèse d’Ebola ou de la fièvre de la Vallée du Rift écartée
Publié le mardi 7 fevrier 2017  |  Le challenger
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Les résultats des examens effectués par le centre d’infectiologie Charles Mérieux et l’INRSP sur les prélèvements des trois cas de fièvre hémorragique notifiés dans le district sanitaire de Goundam (Région de Tombouctou) sont rassurants. Il ne s’agit ni de la maladie à virus Ebola, ni de la fièvre de la vallée du Rift. L’information a été donnée le jeudi 02 février 2017, par le ministère de la santé et de l’hygiène publique.
Selon le Directeur National de la Santé, Dr Mama Koumaré, le mercredi 1er février 2017, la Direction nationale de la santé a été saisie de la notification de trois cas de syndrome hémorragique survenus dans le district sanitaire de Goundam, région de Tombouctou. Ces trois cas dont deux hommes âgés de 60 ans et une femme de 50 ans, viennent de trois localités différentes.
Le premier cas, un sujet âgé de 60 ans, a été admis le vendredi 27 janvier 2017 au CSRef de Goundam pour épistaxis (saignements du nez) et gingivorragies (saignement des gencives) avec une température de 37°5 C. Il est malheureusement décédé le lendemain 28 janvier, malgré une prise en charge adéquate. Le deuxième sujet, âgé de 60 ans, reçu le 28 janvier 2017 pour épistaxis avec une température de 37°4 C, présente aujourd’hui un état de santé satisfaisant suite à sa prise en charge. Le dernier cas, une femme de 50 ans, admise au CSRef pour épistaxis et pétéchies (saignements sous cutanés) abdominales et au niveau du membre supérieur droit, accompagnés de méléna (selles noires) est aussi hors de danger après l’institution d’un traitement adéquat.
A en croire le Directeur national de la santé, les premiers résultats des examens pour le paludisme et la typhoïde sur place se sont avérés positifs pour le premier cas, négatifs pour le deuxième cas. Quant au dernier cas, ils sont négatifs pour le paludisme et positifs pour la typhoïde.
Aussitôt informé, le département a entrepris des actions au niveau local, régional et national afin de circonscrire rapidement cette maladie. Il s’agit entre autres de l’activation des comités de gestion des épidémies ; le renforcement des mesures de protections individuelles et collectives ; l’isolement des malades sous moustiquaires ; l’appui à l’équipe du district sanitaire de Goundam par une équipe d’investigation pluridisciplinaire de la région à partir du 02 février 2017 ; le renforcement de la surveillance épidémiologique à tous les niveaux ; la sensibilisation des populations sur les mesures de prévention des maladies par la diffusion des messages à travers les médias, etc.
Observation stricte des mesures d’hygiène
Prévenir vaut mieux que guérir, dit-on. C’est pourquoi, les techniciens du département de la santé invitent les populations à l’observation de certaines mesures à savoir : déclarer immédiatement tout cas de malade présentant les mêmes signes aux structures sanitaires les plus proches ; se laver les mains au savon ; dormir sous les moustiquaires imprégnées ; bouillir le lait avant toute consommation ; bien cuire la viande avant consommation ; signaler aux services vétérinaires, les cas d’avortements, maladie et décès d’animaux particulièrement les petits ruminants. Enfin, au personnel il a été recommandé plus de vigilance.
« Les résultats sont négatifs à la fièvre de la vallée du rift, la maladie à virus Ebola et la fièvre de Marburg.
Cependant, d’autres analyses sont en cours au laboratoire du centre Charles Mérieux pour déterminer davantage les causes de cette maladie », a déclaré le Conseiller technique, chargé de la santé publique, Dr Salif Samaké, qui précise que ce n’est nullement une épidémie.
Daouda T. Konaté
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