L’infrastructure va être construite par Robex, une société d’exploration minière canadienne. La première pierre de l’usine de la société d’exploitation des mines d’or de « Nampala-SA », a été posée mardi à Nampala, une petite localité de la commune rurale de Finkolo-Ganadougou, dans le cercle de Sikasso. La future mine va être construite par Robex, une société d’exploration minière canadienne. L’événement était placé sous la présidence du ministre des Mines, le Dr Amadou Baba Sy, et s’est déroulée en présence de ses homologues du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, David Sagara, et de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Mme Diallo Deïda Mahamane Kattra. Mahamadou Diaby, le gouverneur de Sikasso, Lassana Guindo, le directeur national de la Géologie et des mines (DNGM), Abdoulaye Pona, le président de la Chambre des mines du Mali (CMM), avaient aussi été conviés.
La réalisation de cette nouvelle infrastructure porte à cinq le nombre d’unités minières de la région de Sikasso après Morila, Syama, Kalana et Kodiéran. Si ce potentiel minier se révèle au grand jour, il s’avère important que cette dynamique économique aille de pair avec le respect et la préservation de l’environnement dans un cadre assaini qui tient compte du droit des générations futures, a souligné le gouverneur de Sikasso, Mahamadou Diaby.
Le représentant des maires des deux communes de Finkolo-Ganadougou et N’Tjikouna, a salué l’ouverture d’une mine dans leur commune. « Ce mardi est le jour le plus important de notre existence. Nous sommes comblés, car cette mine contribuera à redonner de l’espoir à nos communautés », a indiqué Kalilou Togola pour qui l’emploi, constitue l’un des aspects importants qui déterminera la qualité de la cohabitation entre les miniers et les communautés riveraines. « Nous savons que la mine appartiendra à tous les Maliens, mais nous espérons que les programmes de recrutement tiennent compte de la main d’œuvre locale. Nous demandons cette faveur aux responsables de la mine à qui nous promettons tout notre accompagnement », a-t-il assuré.
La future usine qui coûtera environ 53 millions de dollars, ou 26,5 milliards de Fcfa, table sur un potentiel de 345.000 onces à exploiter sur une durée de 10 ans. La mine de Nampala aura une capacité de production de 5.200 tonnes par an, avec une teneur moyenne de 0,70 grammes la tonne et un taux de récupération de 0,43 kg/t. Le projet va générer au moins 200 emplois permanents et contribuera pour 9 milliards de Fcfa par an à l’économie nationale, a souligné le directeur des exploitations de la société Robex, Abdel Kader Maïga. Le projet de Nampala est l’aboutissement d’un long processus. Au début, a-t-il expliqué, l’ambition de créer une mine s’est heurtée à un problème de financement. La crise que connaît le pays n’a pas favorisé la mobilisation des 26,5 milliards de Fcfa nécessaires à la réalisation du projet.
RELANCE ECONOMIQUE. Sur ce montant, 7,2 milliards de Fcfa ont d’ores et déjà été réunis à ce jour grâce à la générosité de la famille Cohen. Il reste à trouver 2,5 milliards de Fcfa pour boucler le financement et pouvoir couler le premier lingot d’or d’ici fin 2013, a annoncé Abdel Kader Maïga.
L’investissement de Robex est d’autant plus important qu’il intervient au moment où notre pays connaît des problèmes qui ont fait fuir beaucoup d’investisseurs. « Nous avions toujours cru en ce projet et continuerons à croire à lui », a assuré Abdel Kader Maïga.
Le président directeur général de Robex, André Gagné, a abondé dans le même sens en réaffirmant la confiance de son entreprise en notre pays qui, de son point de vue, demeure toujours une destination fiable et viable malgré la crise qui le secoue actuellement.
La construction de cette usine couronne 15 années de présence de la société Robex au Mali. Robex détient 9 permis d’exploration : 3 dans la région de Sikasso et 6 autres dans la région de Kayes. Elle doit sa vitalité dans notre pays à la perspicacité d’un homme : André Gagné. Parvenu à la tête de l’entreprise en 2007, il engage une nouvelle dynamique d’aller à l’exploitation rompant avec la politique de ses prédécesseurs.
Le ministre des Mines, Amadou Baba Sy, a remercié les responsables de Robex pour leur courage et la volonté à contribuer au développement de notre pays. La création de cette nouvelle usine confortera la place qu’occupe notre pays sur le continent, avec une production annuelle estimée à plus de 50 tonnes d’or.