L’élimination des Aigles dès le premier tour a été tout, sauf une surprise. L’équipe manque cruellement de joueurs de qualité. C’est ce qui explique notamment la quasi absence de joueurs maliens au haut niveau du football en Europe. Mais le Mali n’est sûrement pas le plus mal loti dans ce domaine, si bien que cet argument ne saurait être déterminant dans l’explication de la déroute. Alors quoi donc ?
Est-ce la faute du sélectionneur ? Des joueurs qui manqueraient d’ambition ? Du dysfonctionnement des centres de formation ? De l’encadrement, avec cette dissension au sein de la fédération ? Tout cela à la fois ?
Difficile à dire. Peut-être devrions-nous être philosophes et nous dire que tout ne peut pas marcher. Car, il faut reconnaître que les plus jeunes nous ont souvent fait rêver ces derniers temps. A tel point que les profanes que nous sommes, nous nous demandions pourquoi Giresse n’a pas fait confiance aux plus jeunes ?
Dans tous les cas, quelle que soit la responsabilité qui pourrait être celle du sélectionneur, nous pensons qu’il doit rester à son poste afin de disposer du maximum de temps pour reconstruire l’équipe.
A condition qu’il fasse confiance à la jeune génération, en se débarrassant de ce qui reste de la vielle génération. Le cas de Kasperzak est là pour nous conforter en cela. En effet, certaines personnes, notamment des confrères, ont tout fait pour le faire partir. Et ironie du sort, à la tête de la sélection Tunisienne, lui passe le 1er tour pendant que le Mali est recalé. Alors, le malaise n’est certainement pas uniquement (ou pas du tout) un problème de sélectionneur.