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Terrorisme au Mali et au Sahel: le G5 Sahel prépare la riposte
Publié le mardi 7 fevrier 2017  |  Info Matin
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© aBamako.com par A S
Le Sommet du G5 Sahel à Bamako
La cérémonie d`ouverture d`ouverture du sommet G5 sahel a eu lieu au CICB le 6 Février 2017.
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En prélude au sommet de la Conférence des Chefs d’Etat qui se tient ce lundi 6 février 2017, au CICB, ce sont les ministres de la Défense et de la Sécurité, élargie à ceux en charge des Affaires étrangères du G5 Sahel qui ont tenue, hier dimanche, les travaux de leur deuxième réunion annuelle.
A l’ordre du jour de ces importantes assises : la situation sécuritaire dans notre pays et la perspective de la mise en place de la force militaire conjointe du G5 Sahel qui sera à même capable de lutter contre le terrorisme, les crimes organisés et le trafic transfrontalier dans la sous-région.

Notre capitale abrite, depuis hier dimanche 5 février, un sommet extraordinaire du G5 Sahel.
Ce rendez-vous de très haut niveau qui se tient sur invitation du Président de la république, Ibrahim Boubacar KEITA, et à laquelle devraient participer, en principe, tous ses homologues du Sahel, sera consacrée à la situation sécuritaire dans notre pays et son impact sur la région du sahel.
Elle intervient dans un contexte de recrudescence du terrorisme avec l’attentat de Gao, le 18 janvier dernier et l’attaque avant-hier samedi au nord du pays qui a fait quatre morts et plusieurs blessés au sein de l’armée malienne.
En prélude au sommet de la Conférence des Chefs d’Etat qui se tient ce lundi 6 février 2017, au CICB, ce sont les ministres en charge de la Défense et de la Sécurité, élargie à ceux en charge des Affaires étrangères du G5 Sahel qui ont ouvert le bal par la tenue des travaux de leur deuxième réunion annuelle.
Présidée par le ministre tchadien, Ahmat Mahamat Bâchir, en sa qualité de président du conseil des ministres, la rencontre a validé les rapports des réunions du Comité de Défense et de Sécurité, tenues respectivement à Bamako le 26 mai 2016 et à Nouakchott le 4 novembre 2016.
Aussi, a-t-elle examiné la situation sécuritaire au Mali et dans les pays membres, qui reste préoccupante en raison de la persistance des attaques asymétriques des groupes terroristes et extrémistes contre les populations civiles, les forces armées et de sécurité des pays de la région ainsi que les forces étrangères présentes sur notre sol.
La multiplication de ces attaques terroristes dont la manifestation la plus lâche aura été l’attentat suicide à Gao ayant visé le camp du MOC, chargé de déployer les patrouilles mixtes, vise clairement à empêcher la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Ces actes de sabotage du processus de paix, comme l’a bien rappelé le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye DIOP, dans son discours de bienvenue, n’entameront en rien les efforts du Gouvernement et de ses partenaires à honorer leurs engagements au titre de cet accord, seul cadre pour une paix durable dans notre pays.
C’est dans ce sens justement qu’un exposé préliminaire des ministres de la Défense, Abdoulaye Idrissa MAIGA, et de la Sécurité, Salif TRAORE, sur la situation sécuritaire dans notre pays et sur les priorités du Mali pour faire face au terrorisme et aux menaces transfrontalières dans l’espace sahélien a permis aux participants, dont les travaux se sont déroulés à huis-clos, de faire un diagnostic sans complaisance de la situation qui prévaut au Mali en termes de solutions à proposer pour circonscrire le phénomène du terrorisme qui n’a que trop duré et empêcher son évolution constatée ces derniers temps dans les pays voisins du Niger et du Burkina.
En tous les cas, il est ressorti des échanges l’urgence, pour la réunion ministérielle, d’apporter les réponses appropriées aux défis et menaces multiples auxquels la région fait face et ce, à travers l’exécution des instructions données par les chefs d’Etat à l’issue du 2è sommet ordinaire tenue le 20 novembre 2015 à N’Djamena.
Par ailleurs, cette deuxième réunion annuelle a été également l’occasion pour les ministres en charge de la Défense et de la Sécurité, élargie aux ministres en charge des Affaires étrangères du G5 Sahel de se pencher sur l’une des décisions les plus importantes : celle relative à la création de la force militaire conjointe du G5 Sahel qui doit être soumise à l’adoption de la conférence des chefs d’Etat. Voilà pourquoi, au cours de leurs travaux, ils ont réfléchi sur les voies et moyens de rendre opérationnel cet important dispositif capable de lutter contre le terrorisme, les crimes organisés et le trafic transfrontalier dans la sous-région, et de le mettre à contribution pour garantir la sécurité des personnes et des bien tant au Mali qu’au Sahel.
A l’ouverture des travaux, le Secrétaire permanent du G5 sahel a salué la tenue de ses assises de Bamako, la thématique qui lui est consacrée tout en fondant l’espoir que des propositions pertinentes en seront issues.
Face à la recrudescence des attaques terroristes que subit notre pays, NAJIM ELHADJ MOHAMED a rappelé l’impérieuse nécessité pour les Etats de mieux comprendre la situation sécuritaire qui y prévaut et d’examiner les voies et moyens à même de trouver une solution durable d’instauration de la paix, de la sécurité et du développement pour le Mali et les autres Etats membres du G5 Sahel.
Il se dit enfin convaincu que ces assises constitueront la concrétisation de la volonté de nos chefs d’Etat à faire du sahel un havre de paix.
Tour à tour, les représentants des partenaires, notamment, l’Union africaine, les Nations-Unies, l’Union européenne et la CEDEAO, ont reconnu la persistance et l’accroissement des menaces terroristes ainsi que des attaques ciblant régulièrement les populations civiles, les symboles de l’Etat et les forces de défense et de sécurité maliennes et étrangères.
Aussi conviennent-ils que ces attaques, à l’image de celle de Gao, ont franchi une étape et clairement illustré le projet et la volonté des terroristes d’anéantir toute initiative de retour de la paix et de sa stabilité dans notre pays et par ricochet dans les pays du Sahel.
Se fondant sur toutes ces menaces, les partenaires ont souligné l’impérieuse nécessité d’une coopération régionale à travers la recherche et le renforcement de la mutualisation des moyens des pays de la région y compris par les patrouilles conjointes et la constitution d’unités mixtes. Voilà pourquoi ils ont salué l’initiative des chefs d’Etat de l’Union africaine de mettre en place une force militaire conjointe en vue de lutter efficacement contre le terrorisme dans la région du sahel, et plus particulièrement, la décision prise par les trois pays du Liptako-Gourma de créer une force multinationale de sécurisation du Liptako-Gourma.
En sommes, toutes ces organisations ont réitéré leur soutien et leur engagement en faveur de toutes les initiatives qui seront prises dans le but de déterminer les moyens d’intervention les plus adaptés dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité.

Par Mohamed D. DIAWARA

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