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Le processus de mise en œuvre de l’Accord d’Alger en panne : La Plateforme claque la porte et rejoint la CMA
Publié le mardi 7 fevrier 2017  |  Le Combat
Démarrage
© aBamako.com par A.S
Démarrage des travaux de la 15ème réunion du Comité de suivi de l`accord d`Alger.
Bamako, le 30 janvier 2017. Des travaux de la 15ème réunion du Comité de Suivi de l`Accord d`Alger ont débuté à Bamako
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Pris en otage, le processus de paix et de réconciliation nationale est à nouveau en panne. C’est un constat assez amer qui découle de l’atmosphère qui domine actuellement au tour du Comité de Suivi de l’Accord où l’on déplore trop de cas de crispations.
Lors de la 15e session du Comité de Suivi de l’Accord, la Plateforme claque la porte à son tour pour rejoindre la CMA dans le refus obstiné de celle-ci de dialoguer.

A peine reformées, les plaies de l’attentat du camp du MOC de Gao, advenu le 18 janvier dernier, la 15e session du Comité de Suivi de l’Accord (CSA), qui devait donner l’impulsion nécessaire pour aller plus avant dans la mise en œuvre de l’Accord de paix et la réconciliation nationale, s’est finalement soldée par un fiasco. Prévue pour les 30 et 31 janvier dernier, cette session fut suspendue au bout de la première journée. Devant le refus du Président du CSA d’aborder la question des populations arabes de Gao, qui seraient persécutées par la force Barkhane. Selon la Plateforme, elle s’y est retirée, emboitant ainsi le pas à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), absente des réunions du CSA depuis la 14° session. Cela, en réaction face au retard pris dans la mise en place des autorités intérimaires.

Raisons ou prétextes ?

«Ce qui s’est passé à Gao est très grave. Ce qui est loin de nous décourager, devrait plutôt être un levier de sûr pour la mise en œuvre de l’Accord. Les terroristes qui ont attaqué n’ont pas fait de différence entre CMA, Plateforme ou FAMA. Et se rappeler la mémoire de ces jeunes morts pour la paix est une raison de plus pour tout faire pour accélérer la mise en œuvre de l’Accord de paix», a déclaré Mahamat Saleh Annadif. Pourtant, malgré cette injonction du Représentant spécial du Secrétaire Général de Nations-Unies, rien n’a été obtenu lors de cette session. Les raisons invoquées par les groupes armés pour justifier leur retrait du processus sont jugées non conformes à l’esprit du dialogue et sont sévèrement critiquées. «Ce qu’ils avancent comme raisons ne me semble pas important. Je pense que cette marche en arrière est liée à d’autres raisons non encore exprimées», explique un Diplomate de la Médiation internationale.

En vertu de quoi pas de sanctions contre les groupes armés ?

Pour l’heure, les réunions se succèdent entre le gouvernement et la médiation pour déterminer la marche à suivre. On parle même de possible prise de sanctions contre les groupes armés, dans le but de faire respecter l’esprit de l’Accord dont ils sont signataires. Ce genre de voltefaces ne saurait perdurer. Car, il faut mettre un frein à tout ça. Plus le temps passe, plus la situation devient compliquée et il n’est plus question de reculer », a ajouté le Diplomate.

En attendant, Mahamat Saleh Annadif leur a lancé un appel leur signifiant que la politique de la chaise vide n’a jamais été payante. «Il n’y pas de meilleur cadre pour poser leurs problèmes qu’au niveau du CSA. Qu’ils viennent et on va trouver des solutions à leurs problèmes», a-t-il conclu.

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