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Vœux à la presse de Soumaïla Cissé :« Que les maliens nous essaient aussi, ils verront la différence ! »
Publié le mardi 7 fevrier 2017  |  le Figaro du Mali
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de l’URD
Bamako, le 19 novembre 2014. L`URD a organisé une conférence de presse sur les principales questions d’intérêt national au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), la cérémonie était présidée par son parrain M. Soumaila CISSE.
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La présentation de vœux à la presse est devenue un rituel politique que quelques leaders nationaux ont instauré depuis des années. L’URD (Union pour la République et la Démocratie) avait invité les hommes de presse et de médias la semaine dernière pour respecter cette tradition avant l’expiration des ultimes instants d’un mois symbolique durant lequel les vœux devraient parveniraux confrères. La cérémonie était d’une facture propre, pilotée par Me Demba Traoré, un souverain unique en son genre dans la conduite de grandes occasions du parti et souventmême, de l’opposition républicaine et démocratique.




Devant les cadres et les élus du parti, avec des plus notoires, l’honorable Younoussa Touré, Maitre Boubacar Karamoko Coulibaly, l’honorable Gouagnon Coulibaly,l’honorable Mody N’Diaye,Madame Cissé Astan Traoré, épouse de Soumi Champion et bien d’autres militants, sympathisants et représentants de partis amis.
Au présidium, ils étaient trois (3) :Madani Traoré, secrétaire Général du parti URD à gauche, le doyen Alexis Kalembrisde ‘’LES ECHOS’’, vice-président de la maison de la presse à droite en lieu et place du présidentDramane Aliou Koné, et l’honorableSoumaïla Cissé au centre.
En présence des journalistes venus en nombre, les échanges n’ont connu ni embrouille ni tabou.D’abord Alexis Kalembris qui, avec ses pleins pouvoirs, a exprimé à ses hôtes du jour son plaisir de les accueillir et de discuter avec « le gouvernement de l’ombre ». Il les a remerciés d’avoir choisi la maison de la presse comme cadre d’une telle cérémonie avant de céder la place à la cible du jour.
‘’L’énième plainte contre l’ORTM’’
Dans son adresse introductive, l’honorableSoumaïla Cisséa rendu un salut particulier à la presse malienne malgré les dysfonctionnements et les quelques ratés qu’elle connait. Aussi, il a tenu à saluer les confrères valeureux de l’ORTM qui couvrent leurs activités, qui font leurs interviews mais qui sont déçus une fois à leur rédaction. Il neles tient nullement pour responsables des multiples censures dont toute l’opposition est victime. Une ORTM valeureuse, passion du service public qui fait avec professionnalisme son travail et une ORTM avec des ciseaux et des cisailles pour perfectionner la censure.
‘’La revuedes conditions de la presse nationale’’
Ensuite il a rappelé la cohésion et la solidarité dont doivent faire montre les hommes de médias. L’honorableSoumaïla Cissétrouve honteux le 122èrang que tient le Mali dans le classement établi par Reporter sans frontièresen 2016. Soixante-quatorze (74) journalistes ont été tués en 2016 dans l’exercice de leurs fonctions. Et dans sa dynamique, l’urd est disposée à approfondir et à appliquer toutes les initiatives visant à protéger les confrères. Il a aussi demandé aux confrères de trouver une façon plus organisée au sein de leurs différentes corporations pour qu’ils soient au même niveau d’information. Le Président de l’urd leur a suggéré de songer à comment ils pourront subventionner le coût de l’imprimerie, celui du papier et un volet formation qu’il faut assurer avec l’aide à la presse. Il a demandé aux confrères d’avoir un minimum de déontologie. La presse aussi est partisane dans tous les pays du monde. On a des presses plus à gauche, presses plus à droite, des presses qui se sentent plus proches d’un tel ou d’un tel. Ça, il ne faut pas vous enlever cela.
L’année 2016 a fait porter le deuil à la presse malienne et le président de l’URD, tout en présentant ses condoléances, a réitéré un souhait de prompt rétablissement aux blessés. Avec une pensée solennelle à notre confrère Birama Touré, l’honorable a condamné les actes d’intimidations à l’encontre de Adama Dramé du Sphinx. Il a encouragé les confrères à persévérer dans cette voie avec le respect de leurs valeurs déontologiques : «Continuez à dénoncer les dérives ! Continuez à interpeller ! En un mot continuez à jouer pleinement votre rôle de 4ème pouvoir ! Pour l'honneur de votre profession, pour la dignité des Maliens, pour le confort de notre démocratie, Résister ! Ne point céder ! » a-t-il martelé.
‘’les thématiques du film’’
PourSoumaïla Cissé, l’année 2016 est partie sur une note de désespoir. Avec la projection d’un film de quarante-cinq minutes, l’urda illustré le procès de l’AN IIId’IBK. C’était un scenario, avec des reportages de nos confrères des chaines nationales et internationales, des articles de presse d’ici et d’ailleurs, des réactions de maliens de la rue, affolés, révoltés et désespérés par les actes du régime. De l’affaire des petits Messieurs à celle de l’accord dit de réadmission, en passant par les marches populaires initiées par l’opposition, les grèves des syndicats, les attaques urbaines et terroristes, les surfacturations de tracteurs, les engrais frelatés, les écoutes entre son Excellence Ibrahim Boubacar Keitaet son ami Michel Tomy, les opérations de déguerpissement du gouverneur, les arrestations des chroniqueurs de radio, la coupure des réseaux sociaux pour la première fois de l’histoire du pays,l’insalubrité dans les hôpitaux, les multiples remaniements ministériels, le financement du forum de kidal, la motion de censure etc. Sans cadeau et sans tendresse, le scenario, en sons et en images, n’a pascédé place au sourire pour une assistance plus ou moins dépassée.
‘’Le rallongement de sa très très longue file’’
Dans les questions des confrères, le rôle et le nombre des partis politiques de l’opposition sont revenus. L’opposition prend des initiatives avec beaucoup d’actes posés. Sur la question,Soumaïla Cissé a été catégorique, les partis de son regroupement jouent pleinement leur rôle. C’est aussi de plus belle que l’opposition va accentuer son contrôle de l’action gouvernementale : «Nous ne souhaitons pas que les gens meurent tous les jours, nousne souhaitons pas que Bamako soit sale, nous ne souhaitons pas que les pauvres se retrouvent au chômage. Mais si nous ne dénonçons pas, si nous nous taisons par coquetterie en disant bon, c’est le Président, c’est notre Président, bien sûr que c’est notre Président, et quand on s’adresse à lui, on parle du Président. Mais un Président aussi a des obligations, si le peuple lui fait confiance, il doit rendre des comptes. »
Il a affirmé que l’opposition a reçu de l’argent public qui lui a permis de commander des voitures, de prendre un siège et de l’équiper. Il dit qu’avec cet argent, l’opposition assure aussi des formations, elle embauche des gens pour travailler et elle fait aussi de la communication. Pour Soumi CHAMPION, les sous seront utilisés en toute transparence : « Ne vous inquiétez pas, dans tous les cas, il y a une cour descomptes, il y a un gouvernement et tous les sous que nous recevons seront justifiés. Et pour la bonne chose, vous devez savoir, je vous informe qu’on a un expert-comptable privé qui s’occupe de la gestion. Ce que je ne pense pas que beaucoup de gens qui reçoivent de fonds publics font. Ne vous inquiétez pas, j’ai géré les finances de ce pays pendant six ans et demi, j’ai géré pendant dix ans l’UEMOA, mes quitus sont tous là… », a conclu fièrement la tête de proue de l’opposition.
À la question « est-ce que ça va à l’opposition ? », l’hôte du jour dira que l’opposition se félicite des arrivages : «Je me demande est ce que ça va dans la majorité. Nous avons vu des partis importants ADP Maliba, SADI qui ont rejoint l’opposition et avec eux, une dizaine de partis. Moi-même j’ai reçu chez moi onze(11) partis qui ont quitté la majorité pour l’opposition.Avant-hier, il y a quatre cinq jours, j’ai reçu cinq (5) autres qui ont quitté la majorité pour l’opposition. » l’opposition fait son travail de façon civilisée.
‘’L’énigmatique question de Kidal’’
Accéder au nord du pays devient la croix et la bannière.Le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé soutient : « La situation du Mali aujourd’hui, même pour aller à Gao, nous avons fait une semaine. Sans la Minusma, on ne peut pas aller. Le Mali est divisé, même le gouvernement ne peut pas aller à Gao, il ne peut pas aller à Tombouctou. Je suis parti à Niafunké, ils m’ont traité de fou. Personne ne va se donner à la mort, dire que nous sommes l’opposition et que mettons la main sur la poitrine et dire qu’on va à Kidal, c’est aller se suicider ».Pourl’honorable Cissé, dire qu’il ira à Kidal serait une promesse qu’il ne peut prendre car ceux qui transportent les maliens vers le nord peuvent ne pas accepter. Pour lui, la solution est difficile tant que le gouvernement ne sait pas quelle option il doit choisir. Lorsque les autorités exposent les quelques armes qu’elles ont payées, et veulent engager des discussions sereines et tranquilles avec les groupes, cela ne favorise pas la paix et la confiance d’où lerefus des combattants de déposer les armes. Ce n’est plus une question d’orgueil, il faut que les maliens discutent et la solution proviendra d’une telle réflexion collective.
‘’l’inoxydable accord de réadmission’’
En dépit des argumentions collectives du gouvernement, le Président de l’urd est revenu, avec une séquence du film projeté, insister et défendre qu’au-delà de ce qui n’est pas signé, il y a ce qui est appliqué. Pour lui ce que Mamadou Diaby Gassama a fait est suffisant. Mieux, dira –t-il : « nous avons fait une motion de censure, est ce qu’on peut faire plus que ça dans une démocratie, nous avons demandé au gouvernement de partir, nous avons levé le lièvre. Nous avons montré les laissez-passer signés par le gouvernement. Nous savons qui a signé ; les missions qui sont parties, je peux vous donner les noms. »Les confidences de Soumaïla Cissé font ressortir que sur 21 personnes, 9 ont été identifiées comme maliens par des cadres des ministères des affaires étrangères, des maliens de l’extérieur et de la sécurité. Il affirme qu’ils ont été tous expulsés.
‘’Soumaïla Cisséva-t-il régler la situation s’il est au pouvoir ?’’
A chacun son tour et sa chance. La réponse dépend des maliens selon le chef de l’urd : « Ce que je peux dire, que les maliens nous essaient aussi, ils verront la différence s’il plait à Dieu ! ». Seul Dieu a la capacité de tout faire et de tout réussirajoute-t-il. Certains ont dit qu’ils étaient capables de remédier aux difficultés du pays, les maliens avaient eu confiance en eux.
‘’Ce qu’il pense des religieux qui s’agrippent à la politique’’
Il estime avoir des bons rapports par la société civile qui permet de rappeler la classe politique à l’ordre, que ça soit la majorité, que ça soit l’opposition. Il faut que ces trois piliers fonctionnent pour que le pays soit stable et avance. Mais quant à la question spécifique du Mali, il l’analyse ainsi : « les religieux au Mali ont pris beaucoup de place dans la vie politique du pays. Ça date de quelques années où les hommes politiques aussi les ont utilisés. C’est pareil demain si on faisait de la place pour la presse, pour les syndicats qui animaient le plus la vie politique dans notre pays. Nous entretenons des relations normales avec les chefs religieux. Nous les rencontrons,nous discutons avec eux et surtout, nous voulons qu’ils soient des vecteurs pour transmettre les choses et les dérives que nous voyons… »
Une journée d’échanges fructueux, soldée par un cocktail offert par un champion qui a su pousser chacun des pions qu’il joués face à des confrères disponibles et pertinents. Vivement l’année prochaine.
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