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L’Afrique de l’Ouest souhaite une mission de paix de l’ONU au Mali
Publié le jeudi 28 fevrier 2013  |  AFP


© AFP par ISSOUF SANOGO
Mali: les Chefs d’Etats de la Cedeao réunis à Yamoussoukro
Mercredi 27 février 2013. Les Chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont réunis, en sommet, dans la capitale politique ivoirienne


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YAMOUSSOUKRO (Côte d’Ivoire) - Les dirigeants d’Afrique de l’Ouest ont apporté jeudi leur soutien au projet de transformer à terme la force africaine déployée au Mali, la Misma, en une mission de paix de l’ONU.

"Il est essentiel de créer les conditions de transformation de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali, ndlr) en opération de maintien de la paix", a déclaré le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, reconduit pour un an à la tête de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

"Je souhaite à ce titre une étroite coordination entre la Cédéao, l’Union africaine, les autorités maliennes et le Conseil de sécurité pour définir un mandat conforme à nos objectifs de maintien de la paix et de lutte contre le terrorisme", a-t-il ajouté en clôture d’un sommet des chefs d’Etat de la Cédéao qui s’était ouvert mercredi à Yamoussoukro.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé au secrétaire général Ban Ki-moon de présenter un rapport avant fin mars sur la faisabilité d’une opération de maintien de la paix au Mali, a annoncé mercredi l’ambassadeur français à l’ONU Gérard Araud.

Si l’idée d’une transformation de la Misma en opération onusienne a été soutenue lors du sommet dans la capitale politique ivoirienne, plusieurs responsables ont souligné que la question du mandat d’une telle force - "maintien" ou "imposition de la paix" - devait être examinée attentivement.

La Misma est censée prendre à terme le relais de l’armée française qui, depuis son intervention le 11 janvier en soutien aux forces armées maliennes, a réussi à chasser les groupes jihadistes des grandes villes du Nord malien qu’ils occupaient depuis l’an dernier.

Mais le déploiement de la force africaine - qui a envoyé au Mali quelque 3.500 soldats, selon Paris - est jugé lent, et seuls les troupes françaises (4.000 hommes) et le contingent du Tchad (environ 2.000 hommes), qui ne fait pas partie de la Misma, sont en première ligne dans l’extrême nord du Mali face aux islamistes, qui ont opté pour la guérilla et des attentats-suicides.

La Misma compte désormais déployer "8.000" hommes et elle a besoin d’un budget de "950 millions de dollars" (715 M EUR), soit plus du double des 455 millions de dollars (338 M EUR) promis par la communauté internationale fin janvier, a réaffirmé le président ivoirien, appelant pays africains et partenaires extérieurs à mobiliser ces fonds.

Dans son communiqué final, la Cédéao a appelé au déploiement de l’armée malienne sur l’ensemble du territoire et stipulé que le dialogue passe par le "désarmement de tous les groupes armés, notamment le MNLA" (Mouvement national de libération de l’Azawad), rébellion touareg laïque opposée aux islamistes après avoir été un temps leur alliée en 2012.

Le MNLA est aujourd’hui présent notamment à Kidal (1.500 km au nord-est de Bamako), importante ville où sont positionnés des soldats français et tchadiens. Le groupe a officiellement renoncé à ses visées sécessionnistes.

Le président Ouattara a par ailleurs exhorté les autorités maliennes de transition à mettre en oeuvre leur "feuille de route" pour le retour à la normalité institutionnelle, et à "impulser le processus de réconciliation nationale en vue de la tenue des élections dans un contexte apaisé" d’ici fin juillet, comme annoncé par Bamako.

ck-tmo/de

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