Le lancement officiel de la 2ème édition du Festival Panafricain de la Cotonnade (FEPAC), qui se tiendra à Bamako du 22 au 26 mars prochain, sous la houlette de l’Association des Jeunes pour la Valorisation du Coton (AJVC), a eu lieu le samedi 4 février dernier à Koutiala avec comme parrain, l’honorable Ouali Diawara. C’était sous la présidence de la ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Nina Wallet Intallou, accompagnée d’une forte délégation, en présence du Préfet du cercle de Koutiala, Cheïck Fanta Mady Bouaré, du Maire Oumar Ba Dembélé, du président de l’AJVC, Abdel Rhamane Sy, de la secrétaire générale de l’Organisation Panafricaine des Femmes, Mme Diallo Kama Sakiliba.
Après une première édition réussie, l’Association des Jeunes pour la Valorisation du Coton (AJVC) a décidé de continuer sa noble aventure avec le lancement de la 2ème édition du Festival Panafricain de la Cotonnade (FEPAC). Et pour ce faire, le choix a été porté sur la capitale de l’or blanc, Koutiala.
Dans son intervention, le Maire Oumar Ba Dembélé a remercié l’ensemble de la délégation ministérielle et les membres de l’AJVC pour le choix porté sur la cité de l’or blanc pour cette cérémonie.
« Le coton constitue le socle de développement social et économique de Koutiala. Etant la deuxième ville industrielle du Mali après Bamako, elle connait une poussée démographique très importante. Aussi pour parvenir à la concrétisation effective de cette valorisation du coton malien avec beaucoup plus de valeur ajoutée, la nécessité de la réalisation d’unités industrielles pour la transformation de notre coton sur place est impérative », a expliqué le Maire. Qui a regretté que seulement, les 2% de ce précieux produit sont transformés au Mali. A en croire le Maire, si des nouvelles unités industrielles de transformation sont réalisées, cela contribuera fortement à consolider l’économie locale et à résorber de façon substantielle, le problème de chômage des jeunes.
Le parrain honorable Ouali Diawara pour sa part s’est dit particulièrement heureux pour le choix porté sur sa personne comme président d’honneur depuis 2015. Selon lui, l’association a pour objectif d’aider les acteurs du coton à améliorer leurs conditions de vie et maximiser leurs profits. Il a salué cette organisation juvénile qui se caractérise par sa vision du développement économique, social et culturel. Mais aussi, le courage et l’engagement des jeunes qui l’a composent. Avant d’inviter tous les acteurs du secteur à soutenir et à participer à cette 2ème édition dont l’exclusivité sera le colloque portant sur la valorisation du coton qui sera une rencontre scientifique qui regroupera l’ensemble des acteurs pour discuter des problèmes liées à cette matière première et les perspectives de sa valorisation.
Enfin, l’honorable Ouali Diawara a lancé un appel à tous les Maliens ainsi qu’à tous les pays africains à venir participer à cette grande rencontre professionnelle.
Quant au président de l’AJVC, Abdel Rahamane Sy, il a souligné que pour cet évènement culturel à caractère professionnel, il a été décidé de délocaliser le lancement des activités à différentes zones cotonnières.
« Les travaux de ce festival ont commencé en 2014. Nous avons fait la première édition en 2016 avec succès et nous voilà aujourd’hui à la 2ème édition pour pérenniser cette initiative. Notre ambition est que les cotonculteurs, la fédération des industriels, les artisans augmentent tous leurs profits. C’est ainsi que nos régions vont se développer. Et nous seront à leurs côtés pour les aider à atteindre ces objectifs. Nous voulons que le Mali arrive un jour à avoir une valeur ajoutée de 20% au lieu de 2%. Ce sera une grande source de stabilité dans le pays et une voie de développement », a expliqué Abdel Rahamane Sy.
A sa suite, la ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Nina Wallet Intallaou a salué l’esprit d’initiative de cette organisation juvénile qui a pour ambition de contribuer au développement local par la valorisation du coton.
« Avec plus de 600 000 tonnes par an, le Mali figure parmi les leaders de la production cotonnière africaine. Et le coton occupe 25% du PIB national, constitue la première ressource d’exportation et occupe près du 1/3 de la population globale du pays » a-t-elle expliqué. Avant de poursuivre que le choix porté sur la ville de Koutiala pour le lancement du FEPAC n’est pas anodin quand on sait que cette 2ème édition a pour particularité de retracer l’histoire du coton malien dans tous ses fondements.
« Nous sommes très honorés de travailler en parfaite cohésion avec cette jeunesse ambitieuse, porteuse d’objectifs salutaires pour la valorisation du coton malien. Un colloque portant sur la valorisation du coton et ayant pour thème ‘’ le rôle du genre dans la transformation locale du coton se tiendra le 22 février à Bamako. Il regroupera l’ensemble des acteurs de la filière coton et traitera des questions relatives à l’accès des femmes et des jeunes aux activités liées au secteur du coton, avec comme perspective, la valorisation de ce fleuron de notre économie », a ajouté la ministre. Qui a rappelé que la tradition artisanale ancestrale et les potentialités du secteur coton sont inestimables et les talents nombreux. Toutes choses qui se poursuivent par le travail artistique des teinturières, des couturiers, des brodeurs, des créateurs de mode et autres qui participent à l’excellence de notre artisanat et contribuent au développement socio-économique du pays.
Après cette cérémonie de lancement, Nina Wallet Intallou et sa délégation ont rendu visite aux notabilités. Cela a été suivi d’une visite à l’usine IV de la CMDT de Koutiala, à la chambre des métiers de Koutiala où la délégation a pu découvrir les nombreuses réalisations des artisans locaux.
A noter que cette cérémonie sera suivie d’un colloque le 22 février prochain portant sur la valorisation du coton et ayant pour thème ‘’le rôle du genre dans la transformation locale du coton’’
Aoua Traoré